"J'ai reçu une amende à mon retour des vacances" : en Italie, c'est le plus grand piège des touristes
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"J'ai reçu une amende à mon retour des vacances" : en Italie, c'est le plus grand piège des touristes

Ce petit ticket distribué aux péages cache en réalité un piège redoutable.

Chaque année, des automobilistes européens découvrent à leurs dépens qu'un simple ticket peut leur coûter plusieurs centaines d'euros. Imaginez la scène : vous roulez tranquillement sur une autoroute italienne. Votre voiture passe au péage, vous réglez et un distributeur vous remet le ticket. Vous le glissez machinalement dans votre poche, pensant qu'il s'agit d'un simple accusé de réception. Erreur. Ce morceau de papier vous indique en italien que le paiement n'a pas été effectué. Vous venez de tomber dans l'un des pièges les plus redoutables pour les touristes en Italie.

Quelques semaines ou mois après votre retour de vacances, une lettre atterrit dans votre boîte aux lettres. La société de recouvrement italienne vous réclame le paiement du péage, assorti de frais supplémentaires. Si certains vacanciers s'en tirent avec quelques euros d'amende, d'autres ont reçu des factures atteignant 3000 euros, selon le média allemand Focus. Le Centre européen des consommateurs confirme cette tendance inquiétante dans une alerte.

Le problème survient lorsque le paiement par carte bancaire échoue au péage : la barrière s'ouvre pour des raisons de sécurité, mais l'automobiliste reçoit un ticket indiquant l'échec du paiement. Beaucoup de conducteurs, ne comprenant pas l'italien, confondent ce justificatif avec une preuve de paiement valide.

Pour repérer cette amende au moment du péage, il faut vérifier la mention sur le ticket. Si vous voyez "Mancato Pagamento" imprimé, cela signifie que votre paiement a échoué. Dans ce cas, conservez précieusement ce document et effectuez le paiement en ligne dans les 15 jours suivants sur le site d'Autostrade per l'Italia, concessionnaire qui gère la plupart des autoroutes du pays. Vous pouvez également vous rendre dans un point de service "Punto Blu" situé sur les grandes aires de repos autoroutières.

L'année passée, le Journal du Net révélait un autre piège majeur : les zones à circulation restreinte (ZTL) dans les centres-villes historiques. Un voyageur français avait reçu 700 euros d'amendes pour avoir circulé dans ces zones interdites, facturées 100 euros par entrée et sortie. Ces zones, mal signalées par de simples panneaux blancs avec un cercle rouge, sont surveillées par des caméras qui verbalisent automatiquement les véhicules non autorisés.

Les agences de location aggravent la situation en facturant des frais supplémentaires, jusqu'à 50 euros par amende, pour communiquer l'identité de leurs clients aux autorités italiennes. Face à ces contraventions complexes à contester, les experts recommandent de garer son véhicule à l'extérieur des centres-villes et d'utiliser les transports en commun pour visiter les cités historiques.