France : le marche de la VOD baisse, pas la SVOD
Les recettes issues de la VOD ont diminué de 6% en 2013. A contrario, celles des services de SVOD ont augmenté de 4,4%. Et la tendance n'est pas prête de s'inverser.
Pour la première fois depuis l'apparition des services de vidéo à la demande, le marché s'est replié en 2013, selon l'étude "Edition, location et distribution de vidéo", réalisée par Xerfi. Les recettes issues de la VOD ont ainsi diminué de 4,7% en 2013, même si, note l'étude, elles ont tout de même été multipliées par plus de 8 entre 2007 et 2013.
C'est le segment du "paiement à l'acte" (achat définitif et location), qui tire le marché, dont il représente encore 88%, vers le bas, avec une baisse de 6% de ses recettes. Le secteur souffre de la concurrence croissante des canaux gratuits pour visionner des programmes audiovisuels et d'un début de cannibalisation de la part d'une offre de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) qui se structure. Celle-ci a ainsi généré 4,4% de recettes supplémentaires par rapport à l'année précédente. Une performance que Xerfi met sur la compte de la progression commerciale de l'offre CanalPlay de Canal + qui compte désormais près de 520 000 abonnés et l'apparition de services de SVOD tels que celui du groupe AB, disponible à partir de 6,99 euros par mois depuis mars 2013, ou de Videofutur, qui propose, depuis octobre 2013, son service de SVOD sur une box dédiée (la Box Videofutur).
La tendance devrait s'accentuer en 2014 avec l'arrivée dans l'Hexagone du leader mondial des services de vidéo à la demande par abonnement, Netflix, mi-septembre. Ce dernier aurait d'ailleurs, selon le Figaro, déjà conquis plus de 100 000 abonnés (avec il est vrai une politique commerciale très agressive). Reste que, comme le rappelle Xerfi, Netflix est devenu le 2ème acteur du marché de la SVOD au Royaume-Uni, en moins d'un an, captant 46,2% du marché.
L'étude "Edition, location et distribution de vidéo" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.