Les réseaux sociaux chez les 16-25 ans en 2019
Le monde change vite et les pratiques sur internet avec. Dans la mise à jour de l'un de nos articles paru en 2017, voici les habitudes liées aux médias sociaux des 16-25 ans en 2019 selon un sondage du site d'orientation Diplomeo.
Avec 3,8 milliards d’utilisateurs sur la planète en 2019, les réseaux sociaux sont devenus un marché qui vaut son pesant d’or. Et qui dit marché, dit clients, et qui de plus intéressants que les jeunes ? Afin de cibler cette catégorie, de nouveaux réseaux sociaux sont apparus (Tiktok ou Houseparty) et certaines applications en phase avec la jeunesse ont explosé (Instagram, Snapchat). Toutefois, la fréquentation d’autres baissent (Facebook). Pour mettre en lumière ces évolutions, la plateforme d’orientation Diplomeo a publié son sondage annuel sur la consommation des réseaux sociaux chez les étudiants. Il agrège les habitudes de plus 4300 jeunes de 16 à 25 ans durant l’année 2019.
Pour commencer, il faut parler d’Instagram qui est le grand vainqueur du nombre d’utilisateurs. Selon le sondage, 81 % des jeunes possèdent un compte contre 74 % pour Snapchat et 61 % pour Facebook. En quelques années, cette application de partage de photos et de vidéos est devenue un acteur incontournable du monde digital. Les marques, les artistes, les politiciens et la presse s’y sont mis depuis le dernier sondage de 2017. Instagram semble attirer les jeunes par l’absence de textes et la dimension esthétique de la plateforme.
L’image étant centrale dans les nouveaux moyens de communication, Instagram devient donc la référence pour échanger son quotidien ; entre une utilisation ouverte comme sur Facebook et une utilisation privée à la Snapchat. Le réseau fondé par Kevin Systrom et Mark Krieger est donc la nouvelle tendance pour 2020. Facebook le sait, et c’est d’ailleurs certainement pour cela que l’entreprise de Mark Zuckerberg a racheté Instagram.
Facebook en chute libre
La deuxième tendance qui se vérifie, c’est justement la dégringolade de Facebook qui passe de 51 % d’utilisateurs entre 16-18 ans à 36 % en 1 an. Depuis environ 3 ans, Facebook ne séduit plus et sa fréquentation ne cesse de baisser.
Le sondage le montre bien puisque c’est le réseau social le plus supprimé de l’étude avec 12 % des suppressions totales chez les jeunes. Malgré l’ajout de l’outil « stories » (comme Instagram et Snapchat) et de nouveaux paramètres, le réseau perd de la vitesse. Cette cause pourrait être imputée à plusieurs facteurs. Notamment les scandales politiques comme le Cambridge Analytica, la dissémination des fakes news ou encore les multiples vols de données massifs que l’entreprise a subis. Une seconde raison est peut-être à aller chercher ailleurs. Selon plusieurs articles avec l’augmentation du nombre d’adultes sur la plateforme, les jeunes chercheraient des espaces pour dialoguer entre eux.
D’autres critiques mettent aussi en avant la quantité astronomique des publicités et le contraste avec la simplicité des applications comme Instagram et Snapchat.
Les jeunes : pas si accros ?
Une autre surprise du sondage est que les jeunes ne semblent pas tous si accros à leurs réseaux sociaux. 1 étudiant sur 5 serait prêt à abandonner complètement les réseaux sociaux. Toutefois, ce n’est pas le cas de la majorité qui affirme avec 44 % ne pas pouvoir s’en passer.
Néanmoins, ce n’est pas forcément pour les raisons que l’on imagine. Quand on pense aux réseaux sociaux et aux jeunes, il y a une utilisation à laquelle on ne pense pas forcément, mais qui est au cœur de leurs habitudes. Le travail !
En effet, 32 % des étudiants se servent souvent les applications pour travailler avec leurs camarades ou leurs collègues et 49 % le font parfois. 44 % des jeunes ont recours à Facebook et 40 % préfèrent Snapchat. Il apparaît aussi qu’au-delà du travail, les raisons qui poussent les étudiants à se rendre sur ces plateformes semblent être plutôt positives. 78 % des sondés les mettent à profit pour suivre l’actualité, 72 % pour parler avec leurs amis, 61 % pour se détendre et 20 % pour débattre.
Il s’avère que ce sont les photos qui représentent le contenu le plus partagé selon 67 % des jeunes. Le texte est second avec 60 % des utilisateurs qui le privilégient aux autres médiums.
Avec l’avènement des influenceurs et des youtubeurs, on pourrait penser que la génération Z est naturellement attirée vers une utilisation professionnelle des réseaux sociaux. Le sondage de Diplomeo dévoile que les 16-25 ans n’ont pas comme vocation première de se transformer en stars d’internet. 54 % des jeunes interrogés ne veulent pas du tout devenir influenceurs et seulement 5 % disent en rêver contre 24 % qui ne seraient pas contre. Le Community management ne semble pas les intéresser davantage : selon 51 % des étudiants, une carrière en CM n’est pas envisageable.
Dans l’ensemble, ce sondage montre donc bien que les tendances d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui. La diminution flagrante des utilisateurs de Facebook en quelques années (alors qu’en 2017, Facebook était toujours perçu comme le réseau social tout puissant) le symbolise bien. Le développement des plateformes comme Tiktok ou Instagram démontre que les jeunes représentent un public très volatile capable de s’adapter rapidement à de nouveaux réseaux sociaux.