L'e-commerce, terre d'opportunités pour l'entrepreneur indépendant
La première vente sur internet remonte à 1994, commandée sur le site de Pizza Hut. Depuis, de nombreux entrepreneurs se sont saisis de cette nouvelle façon de faire du commerce pour digitaliser leur activité et booster leurs ventes. Aujourd’hui, le CA généré par les acteurs du e-commerce donne le tournis : 2 131 milliards de dollars en 2018 dans le monde. Avec plus de 691 000 créations d’entreprises en 2018, la France a plus que jamais sa carte à jouer !
L’image d’Epinal du « geek » a, par définition, longtemps collé à la peau des développeurs. Des jeunes gens qui passent leurs journées à écrire des lignes de code dans leur chambre ou leur garage. Ironiquement, elle a même fini par s’ancrer dans la culture populaire grâce à l’émergence de personnalités comme Steve Jobs, Bill Gates ou Mark Zuckerberg, tout en restant infranchissable tant les connaissances techniques nécessaires pour parvenir à exercer ce métier sont pointues.
Pour accéder au e-commerce, il fallait connaître les « codes » de cet univers, qui, comme dans chaque milieu, comporte un vocabulaire, des processus, un réseau... Pendant très longtemps, toute une partie de la créativité a ainsi été bridée par la technique et réservée à une poignée de personnes maniant avec dextérité le langage binaire.
Au-delà des barrières technologiques et de l’éducation, le manque de réseau ou de confiance en soi a souvent représenté un frein pour les entrepreneurs. Seuls devant leurs choix, ils se tourneraient donc vers des intermédiaires pour gérer leur activité commerce, ayant pour effet de les éloigner de leur marque, de leur histoire, et de perdre ainsi le contrôle de leur projet. En plus de sacrifier une bonne partie de leur budget et de leur temps, beaucoup ont perdu la liberté de se tromper, d'être souple, réactif et serein. Dans la grande aventure de l’entrepreneuriat, autonomie et indépendance ne sont-elles pas les meilleures alliées de celles et ceux qui osent ?
La technologie à la rescousse de la créativité ?
L’an 2000 n’a pas seulement été synonyme de nouveau millénaire. Il a aussi amené avec lui un tournant révolutionnaire pour le web, celui de l’émergence du collaboratif, des réseaux sociaux. Pour résumer, le nouveau siècle a été marqué par plus d’accessibilité et de simplicité pour les utilisateurs. L’avènement des plateformes de création et de gestion de sites de vente en ligne a permis à certains de se lancer, à d’autres de grandir. Les entreprises de toute taille utilisent désormais cette technologie clé en main pour créer elles-mêmes leurs contenus, en toute indépendance, et avoir ainsi une totale maîtrise de leur business.
En effet, savoir coder n’est plus la condition sine qua non pour développer son entreprise en ligne, loin de là ! Il est désormais possible de se lancer dans une temporalité plus courte et en toute autonomie. Un contexte favorable à l’émergence de nouveaux modèles de vente direct-to-consumer qui ont dynamisé le marché. Couplé aux supers pouvoirs des réseaux sociaux, le e-commerce a ainsi vu grandir des marques qui parlent et échangent avec leurs clients autour de leurs valeurs : c’est le cas d’Elise Chalmin, de la dernière pépite du retail Respire, ou encore de Typology qui fait la promotion de produits vegans en réponse aux attentes de sa communauté. Une nouvelle façon de créer du sens dans un monde toujours plus connecté et globalisé.
Ces évolutions correspondent également à la logique de anytime, anywhere, anyplace attendue par les consommateurs et qui le sera sans doute encore plus par les futurs acheteurs, les digital natives. Le e-commerce n’échappe pas à la règle, avec des consommateurs en quête d’expériences originales, personnalisées mais toujours cohérentes. Pour cela, les marques doivent trouver la juste combinaison et des synergies intelligentes entre on et offline. Grâce à une data maîtrisée et de plus en plus puissante, les commerçants peuvent adapter la façon dont ils engagent leurs consommateurs et faire des choix business ciblés, en termes de prix, de distribution ou encore d’ouverture de magasins physiques, à l’instar de la créatrice Lisa Gachet qui a fait le choix d’inaugurer sa boutique Make My Lemonade à Paris. Une tendance qui n’est pas prête de s‘inverser, encouragée par l’actuelle révolution de l’intelligence artificielle.
C’est grâce à cette démocratisation technologique que le secteur du e-commerce peut aujourd’hui être si dynamique et propulser de nouveaux talents français. N’oublions pas que l’idée est avant tout humaine ; la technologie doit juste permettre de la mettre en œuvre.