Les fiches Google, nouveaux vecteurs de chantage pour cet étoilé...

Une Google My Business est un outil précieux pour la visibilité de son entreprise. Toutefois, ces vitrines sont parfois vandalisées par des concurrents ou des maitres-chanteurs...

Des photos peu ragoutantes montrant des rats frits ou des hamsters farcis, le tout accompagné d’évaluations d’une étoile : la fiche Google My Business du restaurant Annwn, au Royaume-Uni s'est transformée, en quelques jours, de vitrine flatteuse à un répugnant repoussoir digne d'Halloween.

Face à cette attaque réputationnelle, le chef, Matt Powell, a contacté Google . En vain. Il a aussi bloqué l'auteur des commentaires diffamatoires et des photos répugnantes. 

Aussitôt, le maître chanteur, localisé au Pakistan, a répondu plus vite que Google.  “Bonjour mon frère, a-t-il écrit sur What's App, j’ai besoin de 50€ de ta part. J’ai posté de mauvaises critiques et ajouté des photos dégoûtantes à ton entreprise parce que tu m’as bloqué. Si tu me bloques à nouveau, nous publierons de mauvaises critiques et nous ajouterons plus de 40 mauvaises photos par jour". 

Malgré la réactivité du propriétaire de ce restaurant gastronomique, Google aura mis plusieurs jours pour supprimer les images et restaurer la note moyenne des avis à cinq étoiles.

Relatée par plusieurs journaux anglais, cette histoire dépasse l'anecdote croustillante. On note depuis quelques mois cette nouvelle tendance au chantage réputationnel sur les fiches Google My Business. En silence.

Dans le cas de restaurant gallois, en effet, la malveillance est évidente. Ne serait-ce qu'en se fiant aux photos caricaturales de rats dans une assiette ; en parfait décalage avec ce restaurant chic.  Pourtant, chaque jour des fiches sont vandalisées par des maitre chanteurs, d'anciens collaborateurs aigris ou des avis de concurrents indélicats. Sans que Google ne semble s'en soucier que par formulaires interposés...

Or, l'e-réputation influence la vie d'un restaurant :

En quasi-monopole avec 73% des avis en ligne, Google doit prendre ses responsabilités d'éditeur et démontrer sa réactivité pour accompagner les entrepreneurs qui essuient, chaque jour, des attaques sur leur fiche avec, à chaque fois, une présomption de culpabilité et une baisse de leur chiffre d'affaires.