La crise met à rude épreuve les stratégies IT des entreprises
Innovation, dépenses, sécurité, virtualisation... Les DSI recomposent leurs priorités actuelles et futures. Alors que le green IT est dans toutes les têtes, sa prise en compte dans les faits reste discrète.
La crise a-t-elle modifié le rôle de l'informatique dans votre organisation ? A cette question, 55% des professionnels IT, sur la base d'un corpus de 1 200 répondants interrogés dans le cadre d'une enquête menée par Harris Interactive pour le compte de Microsoft, ont répondu par l'affirmative.
Au premier rang de leurs priorités, figure l'accroissement de l'efficacité du métier (48% des répondants), qui dame du coup le pion à la nécessité de réduire les coûts (30% des répondants).
Sans doute les entreprises ont-elles décidé - ou sont-elles contraintes - de faire plus avec autant, dans un contexte où le potentiel d'accroissement des budgets informatiques se réduit.
Ainsi, seulement 29% des professionnels IT américains prévoient de poursuivre leurs investissements, tandis qu'ils sont 35% en Allemagne à l'envisager. En ce qui concerne la ventilation des budgets informatiques, 37% des répondants pensent y consacrer la plus grande part à des projets innovants.
42% des professionnels IT prévoient d'accroître leurs investissements dans la virtualisation
Conscients du contexte de crise de plus en plus virulent, les responsables IT de toute nationalité (américaine, allemande, britannique et française) semblent hésiter à investir autant qu'ils le souhaiteraient dans des projets IT d'envergure. Pour autant, ils ne semblent pas prêts à sacrifier certains chantiers prioritaires sur l'autel de la réduction des coûts.
C'est notamment le cas de la sécurité, qui demeure l'un de leurs principaux challenges, en tout cas pour 52% d'entre eux. Et qui se traduit par la nécessité d'assurer une meilleure protection des données clients et aussi de l'entreprise.
Mais alors que 36% des répondants prévoient d'accroître leurs investissements dans la sécurité, cette proportion grimpe à 42% dans le cas de la virtualisation et chute à seulement 16% pour ce qui est du cloud computing. Signe qu'il faudra encore du temps pour les entreprises de s'approprier certaines pratiques jugées innovantes.
Comme celle du green IT, qui peine également à trouver un écho concret au sein des DSI. Si 84% des répondants déclarent prendre en considération l'informatique verte dans leur stratégie IT (calcul de l'empreinte carbone, émission de C02...), seulement 44% déclarent la prendre réellement en compte dans leur choix final.