Protection et résilience des données : quatre évolutions à suivre pour 2021

Gestion des données repensée, zoomification, zero trust... Le point sur quelques tendances qui vont continuer à s'imposer au cours de l'année à venir.

Les prédictions sont par nature un exercice risqué puisqu'il est rare qu'elles se réalisent. Combien d'experts avaient, en 2019, prédit une pandémie mondiale qui changerait radicalement notre façon de vivre et de travailler l'année suivante ? Dans cette optique, nous allons nous garder des nouvelles prédictions sur le stockage des données, cette année nous ayant appris qu'il n'y a absolument rien de prévisible.

Nous pensons plutôt que les quatre éléments suivants vont continuer à s'imposer au cours de l'année à venir.

1. Le Covid-19 repense les processus de gestion des données

La sécurité, la sauvegarde et la restauration sur les sites distants constituent depuis longtemps des enjeux importants pour les entreprises. Bien sûr, cela était déjà vrai avant la pandémie de Covid-19. Mais le problème a été considérablement amplifié par cette crise et l'essor du télétravail, dans la mesure où les données sont désormais distribuées plus largement, multipliant ainsi les vulnérabilités.

En réalité, nous ne retournerons pas de sitôt au bureau. Plus encore, de nombreuses entreprises comme Facebook, Microsoft et Dropbox ont annoncé que leurs employés pourront désormais travailler de chez eux de manière permanente, et ce même après la possibilité de se faire vacciner. 

Les entreprises doivent donc gérer et protéger efficacement les données utilisées sur ces sites distants. Plus précisément, elles devront mettre davantage l'accent sur des solutions simples à déployer, peu coûteuses et basées sur le cloud pour sauvegarder et protéger efficacement ces données.

2. La “Zoomification” comme nouvelle pression sur la capacité de stockage

Depuis la Covid-19, les entreprises n'ont jamais généré autant de données. Il suffit de penser à toutes les conférences vidéos (Zoom, etc.) désormais enregistrées, partagées et stockées. Nombre de décideurs ne réalisent pas encore les coûts de stockage vidéo liés, pouvant atteindre plusieurs millions de dollars par an. Ils seront cependant bientôt confrontés à ce défi puisque leur capacité de stockage va s'avérer insuffisante et qu'ils devront alors faire face à des besoins d'espace bien plus importants.  

Il en va de même pour les établissements d'enseignement et de santé. Les écoles, par exemple, sont confrontées à une croissance exponentielle du volume de données traitées, car les étudiants et les enseignants se tournent de plus en plus vers des contenus numériques, des services cloud et des applications en ligne. Parallèlement, l'essor de la télémédecine et la nécessité d'accéder, de stocker et de protéger les données des patients exercent également une pression accrue sur les systèmes de santé du monde entier.

L'impact à long terme du Covid-19 se traduira par une véritable avalanche de vidéos et de coûts de stockage faramineux. Ceux destinés au cloud et qui commencent à quelques centaines de dollars par mois, pourraient bien atteindre plusieurs centaines de milliers de dollars par an en quelques années. Pour prospérer dans cette nouvelle économie de données, les entreprises doivent trouver un moyen efficace et financièrement raisonnable d'étendre leurs besoins de stockage tout en améliorant la sauvegarde et la restauration de leurs données. 

Une nouvelle approche du stockage évolutif sera essentielle. Un tel système permettra aux organisations de se procurer une capacité de stockage à un prix raisonnable et de l'étendre ensuite de manière rentable au fil du temps.

3. Le stockage de données adoptera le concept zero trust

Depuis des années, la maxime de sécurité populaire était la confiance par la vérification. Mais aujourd'hui et depuis plusieurs années, les entreprises adoptent une approche fondée sur le zero trust. Celle-ci supprime totalement la confiance de l'équation et part du principe que tout, y compris les utilisateurs, les terminaux, les réseaux et les ressources, peut ne pas être digne de confiance et doit donc être vérifié. Seules de minimes autorisations sont accordées au moment opportun pour effectuer une tâche précise, puis sont ensuite immédiatement révoquées après l'achèvement de la mission ou de la transaction.

Une approche similaire est aussi adoptée en matière de protection des données. En effet, une nouvelle étude réalisée par Enterprise Management Associates a révélé que, compte tenu de la progression du télétravail liée à la Covid-19, 60% des acheteurs de technologies de l'information ont accéléré le déploiement de politiques et de technologies zero trust au cours des sept derniers mois.

Prenons l'exemple d'un employé qui demande à ce que les données de son ordinateur portable soient restaurées. Quelles sont les informations d'identification en temps réel qui certifient que cet employé peut restaurer telle ou telle machine ? Quelles sont les autorisations contenues dans l'image de sauvegarde, et sont-elles à modifier pour refléter les contraintes actuelles ? Si le service IT restaure un poste configuré il y a un mois, comment s'assurer que personne d'autre ne peut y accéder ?

Une approche Zero Trust en matière de sauvegarde et de gestion des données permettra de répondre à ces interrogations tout en protégeant davantage les ressources des entreprises.

4. Davantage d’intelligence dans les stratégies de stockage et de sauvegarde

Les entreprises, grandes et petites, collectent aujourd'hui des volumes considérables de données liées au machine learning et à l'IoT. Imaginez, par exemple, toutes les données que les constructeurs de voitures électriques (comme Tesla) recueillent actuellement auprès de leurs centaines de milliers de véhicules en circulation dans le cadre d’initiatives de conduite réellement autonome. Aujourd'hui, de nombreuses organisations font de même et collectent et analysent une foule de données.

Mais voici la question qui se pose : Si votre entreprise dépend de la collecte et de l'analyse de données pour fonctionner et prospérer, que se passe-t-il si ces dernières ne sont pas totalement sauvegardées et facilement restaurables ? Que se passe-t-il aussi en cas de perte de ces données ? Pour une entreprise comme Tesla, la moindre défaillance dans les données pourrait entraîner des algorithmes inexacts et des anomalies heuristiques qui pourraient mettre des vies en danger.

La plupart des entreprises pensent essentiellement à l'analyse des données et beaucoup moins à leur sauvegarde ou à leur sécurité. Mais comme celles-ci évoluent de plus en plus vers des environnements de production, leur protection devient essentielle. Les outils de stockage de pointe s'appuient de plus en plus sur l'intelligence artificielle et le machine learning pour automatiser les processus de sauvegarde.

Compte tenu de l'explosion du volume des données d'entreprise, ces outils intelligents deviendront essentiels pour maintenir une sauvegarde efficace, capable de réagir rapidement et aisément à l'évolution des besoins et d'économiser d'innombrables heures sur les sauvegardes manuelles.

Réflexions finales

Alors que notre environnement de travail est de plus en plus distribué, l'accès immédiat aux données et la collaboration en ligne sont indispensables à toute entreprise. En 2021, celles-ci devront faire évoluer et enrichir leur environnement numérique pour le rendre plus transparent et plus facile à exploiter à distance. Cependant, le défi réside dans le fait que ces conditions génèrent d'énormes volumes de données critiques qui doivent être protégées et stockées de manière adéquate. En adoptant une approche moderne du stockage des données, les entreprises pourront davantage faire évoluer leurs activités et prospérer dans cette nouvelle dynamique.