Avec l'économie "as-a-Service", le service doit s'intégrer à l'abonnement
La demande pour l'informatique "as-a-Service" monte en puissance. 50% de l'infrastructure des datacenters sera consommée dans ce mode d'ici 2024 selon IDC. Cependant, faire la distinction entre les produits sur abonnement et un véritable service est désormais nécessaire.
De nombreux services ont vu leur adoption s’accélérer largement dans les mois qui ont suivi le début de la pandémie, à l’image des services de livraison de produits alimentaires, des services d'expédition, ou encore des solutions de vidéoconférence et de divertissement. Face à cet engouement, les entreprises à l’origine de ces services ont dû faire preuve d’une grande agilité pour répondre à cette demande croissante. Ces exemples sont autant de raisons de convaincre les entreprises d'adopter une infrastructure informatique "as-a-Service", le cloud et les services logistiques tiers. Ce n’est qu’ainsi qu’elles obtiendront ce dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin, et ne payeront que selon l'utilisation qu'elles en font.
Les attentes des clients évoluent et se tournent de plus en plus vers des modèles économiques basés sur des revenus récurrents. Cela ne fait que contribuer au virage à l'échelle mondiale vers le "as-a-Service" qui est en train de s’opérer, alors que les entreprises du secteur B2C innovent dans le but de se rapprocher le plus possible de leurs clients et de les fidéliser dans un paysage extrêmement concurrentiel. Les entreprises du secteur B2B ont tout à y gagner, car elles seront en mesure de mieux maîtriser leurs dépenses tout en donnant la priorité à l’expérience client, grâce aux logiciels, aux plateformes et aux infrastructures informatiques fournis "as-a-Service".
Attention, ces services ne doivent pas être sous-estimés. Si l’informatique sous forme d’abonnement simplifie l’inscription à un service, elle permet également de l’abandonner au profit d'un autre si ce premier n’est plus adapté aux besoins. Afin de gagner la confiance du client chaque jour et à chaque interaction, les modèles "as-a-Service" doivent donc garantir une flexibilité, une évolutivité et une hyper-personnalisation qui permettra in fine de libérer les possibilités d'innovation pour l'entreprise.
D’ailleurs, si les clients apprécient une entreprise qui se montre proactive et qui les informe d’un problème, il est aujourd’hui possible d’aller plus loin en matière d’expérience client, en faisant savoir à un client qu'un problème est survenu et qu'il est déjà réglé. De ce fait, toute technologie de transformation qui favorisera une plus grande automatisation et une résolution plus rapide des problèmes grâce à l'analyse connaitra une augmentation de ses investissements.
Souvent utilisés de manière interchangeable et ce à défaut, il est essentiel de ne pas confondre les termes "abonnement" et "as-a-Service". Cela est d’autant plus vrai pour les offres à destination des entreprises, puisque les véritables solutions "as-a-Service" consistent à se procurer un service intégrant des repères (ou "objectif de niveau de service"). Ceux-ci permettent de commencer modestement, puis d’évoluer au fur et à mesure, tout en bénéficiant d'une transparence complète sur la tarification et les indicateurs de performance associés. Une fois le produit acheté, il n’y a rien de pire qu’avoir l'impression d’être désormais livré à soi-même, ou encore d’être enfermé dans un service qui présente peu d'avantages par rapport aux achats CAPEX traditionnels, ce qui signifie généralement qu’il faut contacter le support par téléphone pour résoudre les problèmes.
Avec la formule "as-a-Service", les consommateurs et les entreprises attendent davantage de leur fournisseur. Un de ses nombreux avantages étant de permettre aux entreprises d'effectuer des pivots plus rapides qui stimulent fortement l'innovation. En effet, elle favorise le passage d'une plateforme ou d'un service à l'autre sans s’exposer au montant considérable de la dette technologique qui aurait pu être contractée dans le cadre de modèles davantage traditionnels et verrouillés. En conséquence, il est essentiel que les fournisseurs de services fassent preuve d’une réelle transparence envers leurs clients, car cette dernière sera de plus en plus reconnue dans l'économie "as-a-Service". Il est nécessaire que les informations clés comme le prix ou la durée de l’engagement soient facilement identifiables. La technologie doit s’inspirer des services grand public comme ceux du transport qui annoncent le coût d’un trajet en voiture avant la confirmation de la course.
Enfin, le déploiement de la 5G aura un impact réel qui alimentera le marché des solutions informatiques "as-a-Service". Sur la base des applications stockées dans le datacenter ou le cloud, elle présente un potentiel d'hyper-localisation. Cela sera particulièrement favorable au secteur du retail, notamment en matière de personnalisation d’expérience. Par exemple, grâce à la 5G et aux emplacements périphériques, un e-commerçant spécialisé dans le sport pourra lancer une application pour les fans de baseball pendant une durée déterminée, car les technologies de périphérie et de 5G sur lesquelles cette application est conçue peuvent être consommées comme un service de façon transitoire.
En favorisant la responsabilisation, l'économie "as-a-Service" sert de moteur d'innovation continue dans tous les secteurs. C’est d’ailleurs une excellente nouvelle pour les entreprises qui sont à la pointe de l'innovation : celles qui parviennent à adopter cette stratégie offrent de nombreux bénéfices à leurs clients. Un cercle vertueux se met alors en place, puisque les clients favorisent à leur tour l'adoption de ces services.