La transformation numérique, moteur de la relance ?
À l'heure où les organisations investissent massivement dans leur transformation numérique, la collaboration et l'innovation collective sont des éléments cruciaux.
Miser sur la collaboration pour faire face
De nombreux défis jalonnent le chemin vers la relance. Le rapport Global Risks 2022 du Forum économique mondial révèle que, les perspectives de croissance devraient être plus faibles de 2,3 % en 2024 – un chiffre qui ne tient pas compte de l’impact des incertitudes, conflits et troubles géopolitiques internationaux actuels.
Mais en implémentant une approche adaptée, les entreprises qui misent sur la technologie et le numérique peuvent contribuer à réduire cet impact, tout en créant des emplois et en générant des opportunités économiques au niveau mondial. Si le défi est de taille, nous avons appris avec la pandémie que la technologie peut nous aider à trouver plus rapidement des solutions.
Selon une étude de l’OCDE, 70% des PME ont renforcé de manière considérable l’utilisation du numérique afin de limiter les pertes engendrées par la crise de 2020. Le baromètre de la transformation digitale des entreprises françaises déclare également que 53% des PME ont lancé leur transformation digitale cette même année. Le gouvernement français a également un rôle à jouer, qui s’est notamment traduit par la création de France Num qui accompagne les TPE/PME dans le développement de leur activité avec le numérique.
Ainsi, alors que les efforts pour faire redémarrer l’économie mondiale et relever certains des défis les plus urgents auxquels la société est confrontée, la technologie a un rôle de premier plan à jouer en constituant un socle commun et inclusif. En l’absence d’actions d’envergures, les écosystèmes essentiels à la pérennité de nos ressources et à la subsistance des populations continueront de se détériorer.
Relever les défis mondiaux grâce à la technologie
Le secteur technologique a les moyens de relever ces défis grâce aux technologies émergentes qui gagnent en maturité et soutiennent des innovations stratégiques. L’IA contribue à transformer l’industrie de la santé, tandis que le Edge Computing libère toute la puissance de l’IoT pour la surveillance environnementale et la modélisation climatique, les transports et la gestion durable des ressources. Avec la connectivité 5G qui se déploie dans de nombreux pays, les possibilités sont véritablement infinies – en particulier lorsqu’elles reposent sur une base solide alliant cyber-résilience et stockage de données au sein d’infrastructures multicloud.
La collaboration des gouvernements et des entreprises technologiques en faveur de la relance est essentielle : « devenir la première grande économie décarbonée européenne en atteignant la neutralité carbone en 2050 » est un des objectifs forts du plan France Relance dévoilé par le gouvernement.
Le numérique est un vecteur d’innovation essentiel au service de l’environnement : que ce soit par la gestion intelligente des bureaux dont les capteurs présents permettront d’optimiser la consommation énergétique selon les intérêts économiques et environnementaux ou l’optimisation de la qualité de vie des citoyens pour renforcer l’attractivité des territoires. Dans la ville de Narbonne, l’utilisation de l’IoT permet une optimisation des températures dans les crèches et les écoles. Une meilleure exploitation des données permet d’optimiser considérablement les flux de transport, la consommation énergétique ou encore les risques naturels.
Dans cette optique, l’intégration d’une équité durable et numérique au cœur des infrastructures de demain doit être une priorité. Pour autant, bien que le progrès technologique ait le pouvoir de soutenir nos avancées, il ne fait aucun doute que nous aurons également besoin des compétences et de l’habileté de l’être humain pour y parvenir.
En effet, les solutions ne font pas tout. Selon une récente enquête mondiale, 76 % des responsables IT du monde entier font face à un déficit de compétences critiques – ce qui correspond à une baisse de seulement 3 % par rapport à 2019. L’amélioration s’amorce donc lentement et n’est pas suffisante pour suivre le rythme des économies futures qui, comme le prévoient les gouvernements, devraient être bouleversées par la transformation numérique. Comme ces solutions innovantes reposent sur le progrès humain, il est de notre responsabilité de réduire collectivement cet écart de compétences afin de libérer le potentiel des technologies transformationnelles et d’en faire profiter tout le monde. Il est essentiel que les secteurs privé et public s’engagent à travailler main dans la main pour soutenir le développement des compétences numériques et des infrastructures technologiques sur le long terme.
Cela implique de maximiser la puissance de la technologie grâce à l’adoption de la 5G, de l’IA et du Edge Computing, en s’appuyant sur des solutions informatiques robustes afin préparer les économies de demain. De fait, pour que les ressources humaines et les solutions technologiques en constante évolution soient à même de suivre le rythme des avancées économiques, nous devons nous assurer de développer et d’enrichir nos compétences à une échelle et une vitesse similaire car le progrès humain fait partie intégrante du progrès digital.
Aujourd’hui, nous entrons dans la phase de concrétisation de la relance avec l’ambition de contribuer à l’avènement d’une nouvelle ère de croissance. Dans ce contexte, nous ne pouvons faire l’impasse sur les notions de détermination et de partenariat et sur une vision commune articulée autour de la confiance et de la collaboration. Et cela vaut autant pour les citoyens que pour les organisations des secteurs public et privé. Seule la collaboration pourra faire de la relance une réalité et ouvrir la voie à une économie digital-first, alliant durabilité, compétences et inclusivité pour tous. Si les économies se trouvent à un tournant, nous disposons des solutions numériques nécessaires pour faire face et pour prospérer – nous devons donc saisir collectivement l’opportunité que constitue la décennie à venir.