La « Rapid-BI » sonne-t-elle le glas de la BI traditionnelle ?
Avec la démocratisation de la Business Intelligence, les volumes de données ont explosé et les utilisateurs plus nombreux à se plaindre des temps de réponse et du manque de convivialité des outils. Les outils dits de nouvelle génération représentent-ils une véritable rupture ?
L’effondrement du coût de la mémoire et l’explosion de la puissance matérielle semblent sonner le glas des plate¬formes décisionnelles telles qu’on les connaît avec leur complexité et leur lenteur souvent frustrante. Les outils dits de nouvelle génération représentent-ils une véritable rupture et peuvent-ils réellement remplacer les outils traditionnels existants ?
Un vent de nouveautés souffle sur la BI
Cette nouvelle génération d’outils « Rapid-BI » est composée d’outils d’analyse et de reporting fondés sur le modèle « in-memory » qui rappelle les modes d’utilisation des moteurs de recherche internet grand public : prise en main intuitive, self-service, « plug and play » et instantanéité des réponses aux questions posées.
D’un point de vue technique, les bases de données, vectorielles, sont stockées directement en mémoire vive, en passant par des techniques de compression afin d’optimiser les temps de traitement. Le temps nécessaire pour accéder à l’information devient donc bien plus rapide. Aujourd’hui tous les éditeurs se lancent sur ce créneau.
Deux catégories se distinguent :
* les spécialistes de la « Rapid-BI »,
* les acteurs traditionnels qui font évoluer leurs offres vers cette nouvelle catégorie de solutions. Qliktech, Tableau Software, et Digdash, pionniers dans ce domaine, proposent des outils spécifiquement conçus sur ce modèle «in-memory». Dans la seconde catégorie, nous retrouvons quasiment tous les acteurs avec leur propre technologie et notamment SAP/BI 4.0 avec l’infrastructure HANA, Microsoft (PowerPivot), Oracle (OBIee 11g et TimesTen) et IBM COGNOS 10.
« Rapid-BI » une solution qui requiert une grand rigueur dans sa mise en œuvre
Appropriation rapide, simplicité d’utilisation, flexibilité et faible coût sont les principaux arguments avancés par les spécialistes de la « Rapid- BI ».
La simplicité de mise en œuvre ne présente pourtant pas que des avantages. Alors que les outils BI traditionnels sont synonymes de déploiement centralisé et structuré, ces nouveaux outils incitent chaque utilisateur à développer ses propres rapports. Cette liberté doit s’accompagner d’une discipline d’entreprise, instaurée dans le cadre d’une méthodologie bien précise.
La « Rapid-BI », une ID pour l’avenir
D’après Gartner, d’ici à 2014, 30% des applications analytiques utiliseront des fonctions «in-memory». Cette même année, la Business Intelligence sera absorbée par un plus large «environnement décisionnel», qui intégrera outils d’analyse et de reporting, outils collaboratifs et réseaux sociaux d’entreprise.
Aujourd’hui, la puissance des serveurs et le coût très faible de la mémoire (contrairement aux années 90) permet de tirer partie de cette technologie « in-memory »… la boucle serait-elle en train d’être bouclée ? Rentrons-nous dans le second cycle de vie du décisionnel ?
Sources et références :
www.decideo.fr
www.solutions-magazine.com