2018 : ou l’année de la productivité et de l’efficacité en entreprise

Zoom sur les transformations notoires à venir auxquelles les entreprises ne pourront échapper, sous peine d’accuser un retard sur leurs concurrents.

Nous vivons aujourd’hui une époque où notre travail, nos relations sociales, notre vie privée et notre quotidien connaissent – ou sont en passe de connaître – une incroyable (r)évolution socio-technologique : tout devient digital. Tous ces changements ont une incidence directe sur notre mode de vie mais également dans l’entreprise, où l’approche « digital first » contribue à nous faire gagner en productivité et en efficacité.

Nécessité de mise en conformité

En mai prochain, le nouveau Règlement général européen sur la protection des données (RGPD) entrera en vigueur. Attendu par beaucoup, il va considérablement renforcer les normes en matière de protection de la vie privée et des données personnelles. Des obligations qui s’appliqueront non seulement aux entreprises européennes mais aussi à toute entité exerçant ses activités auprès de citoyens de l’UE. Cette date butoir n’est une surprise pour personne, tant le projet remonte, pourtant de nombreuses enquêtes révèlent un manque général de préparation des entreprises. De toute évidence, elles sont nombreuses à ne pas éprouver le besoin de se mettre en conformité, supposant que la mise en place du nouveau cadre réglementaire sera longue et laissera aux retardataires le temps de s’y adapter. C’est peut-être partiellement juste, mais cela ne le restera que jusqu’au premier incident touchant des données personnelles de clients ou d’employés, qu’il s’agisse d’un ransomware, d’une attaque ciblée ou simplement de la perte d’une clé USB par un utilisateur. A ce stade, les entreprises concernées prendront conscience qu’elles n’ont pas les moyens de démontrer leur conformité. Il est plus vraisemblable qu’elles n’aient même pas mis en place de processus afin de signaler promptement tout piratage de données aux autorités, comme l’exige la réglementation. L’adoption du RGPD paraît donc vouée à des débuts chaotiques, mais c’est malheureusement un cas qui se répète, lors d’ évolutions réglementaires majeures.

Analyse de la sécurité grâce à l’intelligence artificielle

Dernière grande innovation, l’intelligence artificielle (IA) a fait son entrée dans de nombreux foyers, sous la forme d’une nouvelle génération de smartphones et d’enceintes connectées telles que Amazon Echo ou Google Home. En entreprise, l’IA est de plus en plus utilisée : des véhicules autonomes au décisionnel en passant par l’analyse des comportements clients à la recherche médicale. Parallèlement, de nombreux acteurs de la sécurité ont commencé à faire appel à l’IA afin de sécuriser l’informatique. Ils ont en effet bon espoir qu’elle vienne améliorer considérablement l’analyse de la sécurité et la détection des vulnérabilités, voire permette à terme d’automatiser la défense contre les menaces. Pourtant les spécialistes estiment que, dans un tel contexte de sécurité, l’IA implique la combinaison d’un apprentissage automatique supervisé et non supervisé. La partie supervision étant cruciale pour assurer un faible taux de faux positifs. En 2018, les équipes de sécurité des entreprises prendront conscience, non seulement du formidable potentiel de l’IA dans leur domaine, mais aussi de ses limites actuelles. Entre de bonnes mains, l’IA se révélera un outil très précieux et pas seulement comme une lampe magique qu’il suffirait de frotter pour voir un vœu se réaliser.

IoT : le raz de marée des assistants numériques

Jusqu’à présent nous n’avons eu qu’un aperçu de la puissance que peut offrir l’intelligence artificielle. En 2018, des systèmes de type Siri ou Alexa vont envahir toute une série de nouveaux domaines. Bientôt, il sera non seulement normal de demander conseil à son smartphone, à sa montre ou son enceinte, mais la prochaine vague de l’Internet des objets (IoT) verra l’intégration d’assistants numériques dans pléthore d’équipements de la vie quotidienne. Les voitures tout d’abord et ce, sans qu’il soit nécessaire d’y connecter un smartphone ou une tablette. De même, des assistants seront par exemple, intégrés dans des robots d’usine pour avertir les ouvriers lorsqu’ils se rapprochent trop d’une zone dangereuse, ou bien dans des machines intelligentes afin de proposer à l’opérateur de faire une pause lorsqu’il commence à montrer des signes de fatigue. En lieu d’un voyant rouge et d’alarmes agaçantes, les futures machines à assistant numérique pourront demander à l’opérateur : « Pourquoi ne pas consulter le menu de la cafétéria pour choisir le déjeuner ? » Ainsi, la combinaison de l’IoT et des assistants numériques va non seulement nous faciliter la vie mais elle va contribuer à améliorer la productivité – et la sécurité – au travail.

Large adoption du SD-WAN

Le succès des services cloud est manifeste : le modèle d’utilisation de logiciels, d’infrastructures, de plateformes, voire de processus métiers entiers, sous forme de service est très répandu. Pourtant, l’informatique sur site – consistant généralement à combiner un cloud privé avec un environnement plus traditionnel – n’a pas dit son dernier mot, faisant du cloud hybride la nouvelle solution incontournable. De plus en plus, les départements IT des grandes entreprises prennent conscience qu’ils ne pourront bénéficier de toute l’agilité et l’évolutivité d’un environnement cloud hybride que s’ils sont en mesure de basculer rapidement des workloads entre diverses instances locales et dans le cloud, tout en préservant le niveau souhaité de performances applicatives et des temps de latence aussi réduits que possible. Un réseau longue distance défini par logiciel (SD-WAN) peut procurer cette flexibilité et cette qualité de service, c’est pourquoi il est indispensable pour chaque environnement cloud hybride. Bon nombre d’entreprises innovantes en sont conscientes depuis longtemps et ont mis en œuvre des infrastructures SD-WAN en déployant des appliances physiques, virtuelles et conteneurisées afin d’optimiser les performances réseau WAN et applicatives. Tandis que le cloud hybride s’affirme comme l’environnement informatique le plus moderne, la technologie SD-WAN est appelée à se généraliser.

Cloud hybride : un pas de plus pas vers l’environnement de travail numérique

Grâce à l’environnement de travail numérique, les utilisateurs auront accès à leur espace de travail, à tout moment, où ils le souhaitent et à partir de n’importe quel équipement. L’environnement de travail numérique a fait bien du chemin depuis ses modestes débuts et va aujourd’hui bien au-delà de la virtualisation du poste de travail. Aujourd’hui, grâce au cloud hybride l’utilisateur peut accéder à de multiples ressources (poste de travail personnel, applications métiers, applications mobiles ou d’autres fichiers), aussi bien au niveau du datacenter de l’entreprise que dans le cloud. Ainsi, l’environnement de travail numérique allie le contrôle centralisé par le département informatique de l’entreprise à la flexibilité du cloud et du mobile, dont les utilisateurs ont aujourd’hui si cruellement besoin. Cependant, il ne se limite pas à des outils techniques qui font gagner en flexibilité et en efficacité. C’est un tremplin vers une meilleure digitalisation, offrant aux utilisateurs le même niveau d’agilité, de souplesse et de rapidité que le numérique apporte aux processus métiers et aux sites de production. L’environnement de travail numérique est le mécanisme clé de la transformation du personnel, l’aidant à être plus productif au lieu de se sentir exclu du nouveau monde de l’intelligence artificielle, de la robotique et de l’automatisation.

2018 sera une grande année pour l’informatique. Il importe cependant d’avoir conscience que ce glissement des plaques ne sera pas possible grâce aux seules nouvelles technologies. La digitalisation des processus métiers exige une transformation similaire des mentalités. Un accompagnement efficace des employés pour les aider à adopter un état d’esprit numérique, en vue de mener à bien la transformation de l’entreprise, sera la meilleure approche à suivre en 2018 et au-delà.