Trois conseils clés pour bien équiper informatiquement un campus universitaire

Les universités et les établissements d’enseignement supérieur sont soumis à des pressions croissantes pour la gestion et le déploiement des ressources informatiques sur leur campus.

L’étude Future Workforce Study réalisée avec Intel l’année dernière révélait que 42% des membres de la génération Y quitteraient un emploi si les technologies proposées, n’étaient pas à la pointe , ils sont 82% à se dire influencés par les technologies disponibles dans l’environnement de travail pour choisir un poste. Les universités sont également concernées par ces statistiques car, si leurs équipements informatiques ne sont pas à la hauteur pour favoriser de nouvelles méthodes de travail, elles peineront à être compétitives.

Si l’on y ajoute la nécessité d’une visibilité à 360 degrés sur chaque équipement dans l’établissement et les bouleversements potentiels suscités par l’entrée en vigueur du nouveau Règlement général européen sur la protection des données (GDPR) en 2018, la combinaison de ces défis va exiger une stratégie intégrée reposant sur trois principaux facteurs :

1. Faciliter un accès constant au sein du campus comme en dehors

Les étudiants sont aujourd’hui plus mobiles que jamais, et souhaitent avoir accès à la totalité de leurs fichiers, à leurs applications et à l’environnement informatique de l’université, partout où une connexion internet est disponible. Cela est de nature à favoriser la collaboration entre eux, que ce soit sur le même campus ou à l’autre bout du monde. L’environnement universitaire est bien entendu très différent de celui de l’entreprise.. Les étudiants souhaitent souvent utiliser leurs propres équipements informatiques mobiles, plutôt que ceux fournis par l’établissement. L’essentiel, dans ce cas, est de leur donner accès à l’environnement informatique de l’université, avec l’ensemble de leurs applications et fichiers, à partir de tout appareil de leur choix, où qu’ils se trouvent. La centralisation des applications et des fichiers peut faciliter la collaboration indépendamment des distances, tandis que les étudiants ont la garantie de disposer d’applications à jour, sécurisées et stables.

Au-delà des classiques applications bureautiques, les étudiants issus de certaines disciplines telles que l’ingénierie, le design ou l’architecture, ont besoin d’accéder à du matériel très performant et à de puissants logiciels personnalisés. Au lieu d’obliger les étudiants à se rendre en salle informatique et à s’y disputer une place, il est plus judicieux de créer un environnement de postes de travail virtuels qui puisent dans la vaste puissance informatique d’un système central, en complément de leurs propres ressources plus réduites. Là encore, le regroupement de la puissance de traitement et des données dans un datacenter permet aux étudiants de collaborer sur des projets informatiques partout où ils se trouvent, tandis que les données demeurent à l’abri.

1. Réduire les coûts et la gestion informatique sur les grands sites universitaires

Les équipes informatiques des universités sont de plus en plus confrontées à superviser, gérer et sécuriser un large réseau de divers équipements interconnectés entre différents sites. Ils doivent ajouter de nouveaux utilisateurs, en les dotant de droits d’accès et de logiciels appropriés, mais aussi en désactiver certains régulièrement par souci de sécurité des données. Comme les décideurs informatiques dans l’enseignement supérieur en sont bien conscients, un tel niveau de gestion informatique peut être extrêmement coûteux et, compte tenu de ressources financières limitées, il est essentiel d’alléger les tâches de gestion pour respecter les budgets.

L’abandon d’un modèle traditionnel de déploiement des postes de travail peut contribuer à réduire les coûts et à améliorer la qualité de service pour les étudiants. Les administrateurs informatiques des universités ont à leur disposition de nouvelles solutions pour tirer parti des technologies de virtualisation des postes de travail. Des appliances hyperconvergées et une tarification mensuelle par utilisateur permet aux projets de démarrer à petite échelle puis de monter rapidement en puissance suivant les besoins, sans investissements importants au départ. Ces dispositifs fournissent également des capacités de gestion centralisées permettant aux administrateurs d’avoir une bonne visibilité de chaque appareil connecté au réseau et de coordonner en conséquence l’ensemble des mises à jour et des utilisateurs associés. Grâce à cette gestion centralisée, les équipes informatiques sont aussi en mesure de régler à distance toute sorte de problèmes informatiques, sur toute machine et toute partie du réseau, ce qui réduit le temps consacré au dépannage physique et donc le coût de la gestion du parc informatique.

3. Centraliser et sécuriser les données confidentielles des chercheurs et des étudiants

Les établissements d’enseignement supérieur se voient confier de grandes quantités de données sensibles appartenant à des milliers d’étudiants et à leur personnel. Alors que les données numériques sont devenues une monnaie d’échange mondiale, des personnes malveillantes intensifient leurs tentatives de vol de données et les universités doivent renforcer leurs défenses en réponse. Il est d’ailleurs important de noter que les universités et autres établissements d’enseignement sont de plus en plus la cible d’attaques de ransomware, mettant des données critiques à la merci de pirates.. Les universités doivent donc veiller, , à ce que ces données ne soient à aucun moment stockées sur le terminal où elles sont vulnérables aux attaques sans entraver l’accès des étudiants à leurs systèmes, applications et données partout ils se trouvent. Le regroupement de toutes les données et applications dans le datacenter les met hors de portée des cyberattaques ciblant les postes de travail. A l’égard des travaux de recherche de pointe menés au sein des universités, il est impératif de protéger les données (souvent sensibles) en rapport avec ces travaux, dont la centralisation permet d’assurer à la fois l’accessibilité et la sécurité.

Dans toute l’Europe, les universités et autres établissements d’enseignement supérieur vont, à l’instar de toutes les entreprises, devoir réfléchir sérieusement à leur capacité de se mettre en conformité avec le GDPR qui entrera en vigueur dans six mois en mai 2018. Les universités devront faire en sorte d’avoir une visibilité sur l’ensemble des données personnelles stockées sur leur réseau et se préparer à justifier très rapidement leur conformité auprès des autorités. Les amendes prévues par le GDPR en cas de piratage étant bien supérieures à celles infligées jusque-là à de nombreux établissements, il sera d’autant plus important de centraliser les données, dans un lieu à l’abri des attaques et accessible aux audits de conformité.

Les universités ont toujours été des foyers d’innovation mais des insuffisances en matière d’informatique ou de sécurité peuvent sérieusement pénaliser leur capacité d’opérer au maximum de leur potentiel. Le secteur des technologies évolue rapidement, avec l’émergence de nouveaux standards, modèles de déploiement, règlements applicables aux données et comportements des utilisateurs, il en va de même pour les options mises à la disposition des décideurs informatiques qui, dans l’enseignement supérieur, s’efforcent de suivre le rythme et l’innover continuellement.