RGPD : entre contrôle pour les consommateurs et opportunités pour les entreprises.

C’est le 25 mai 2018 qu’est officiellement entré en vigueur le RGPD. Si la gestion des données par les entreprises s’est vue bouleverser, le texte a aussi ouvert la voie à une prise de conscience des consommateurs sur l’utilisation qui est faite de leurs données.

Avec 56% de la population mondiale ayant accès à internet, dont 80% en Europe, la mise en conformité demandée aux entreprises a impliqué de très lourds investissements. Si aujourd’hui seulement 30% des entreprises sont conformes au RGPD, c’est sans compter sur la pression des consommateurs toujours plus alertes, qui demandent un véritable contrôle sur leurs données. Non seulement, afin de savoir quelles sont les données collectées, mais surtout l’utilisation qui en est faite. 

Des considérations qui n’ont fait qu’aller de l’avant depuis la mise en place du RGPD. Et qui se sont exacerbées récemment, avec notamment les condamnations de géants du numérique. Dernière condamnation en date aux USA avec Facebook, qui a dû payer une amende colossale de 5 milliards de dollars après une fuite massive de données. Renforçant ainsi le besoin de contrôle des consommateurs et une gestion raisonnée de leurs données.  

Pour preuve, seulement 7 mois après l’entrée en vigueur du RGPD, les différentes agences locales de protections des données avaient comptabilisées près de 100.000 plaintes de la part des consommateurs. C’est dire si cette nouvelle législation a impacté la vie des consommateurs, aujourd’hui devenus consomacteurs. Un nouveau droit s’est ouvert à eux, celui de pouvoir accéder à ses données facilement et d’en demander leur modification ou suppression et ce sans aucune justification. Une véritable avancée dans le contrôle.  

Stockage et sécurité des données : la solution de l’open source

Avec les nouvelles lois en vigueurs en Europe et également dans le monde, la question non seulement de la sécurité mais aussi du stockage des données est plus que jamais une priorité. Si les consommateurs ont parfois du mal à saisir la frontière en stockage et utilisation, garder le contrôle de leurs données est essentiel. Une récente étude met en avant ce paradoxe où la question du stockage de leurs données relève plus, selon eux, de la technique contrairement à l’utilisation. Ainsi les consommateurs français ne se tourne que très peu vers le cloud, préférant le transfert sur un disque dur externe, voire la surpression pure et simple de données pour récupérer de l’espace de stockage. Encore aujourd’hui, la proximité physique est un facteur essentiel pour les consommateurs afin de se rassurer sur la sécurité de ses données.

 

Une autre étude, menée en 2018 par RSA, met également en lumière un phénomène de falsification des données par les consommateurs afin d’échapper à la publicité, mais également pour des motifs de sécurité et de confidentialité. Nous sommes aujourd’hui donc face à des consommateurs alertes qui ont pleinement pris conscience de la valeur de leurs données, mais qui hésitent encore entre stockage local et stockage en ligne. Les entreprises ont plus que jamais un rôle à jouer. Non seulement pour améliorer ce manque de confiance et surtout éduquer les consommateurs aux solutions les plus sures pour conserver leurs données. Et leur expliquer leurs choix, leurs droits.

 

Le RGPD est alors l’opportunité pour les entreprises d’atteindre atteindre un niveau de confiance et de transparence adéquat, tout en restant économiquement performantes. Avec l'augmentation constante du volume de données, les entreprises auraient tout à gagner se tourner vers des solutions de stockage définies par logiciel (SDS) et basées sur la technologie Ceph. En effet l’open source a plus que jamais un rôle essentiel à jouer.  En effet, le SDS a un avantage unique sur le stockage traditionnel qui intègre des logiciels et du matériel de gestion qui sont dépendants et non séparables. En faisant le choix de l’open source, les entreprises évitent le vendor lock-in, c'est-à-dire la dépendance à l'égard d'un fournisseur spécifique. Pour ainsi garder leur liberté et l’indépendance des données stockers. Et si le futur du RGPD se conjuguait à l’open source ?