Prêt d’Union lève 31 millions d’euros et s’attaque à l’Europe

Prêt d’Union lève 31 millions d’euros et s’attaque à l’Europe La plateforme de prêts entre particuliers accueille Euazeo et Pierre Kosciusko-Morizet à son capital et va se lancer en Italie et en Espagne en 2016.

Prêt d’Union continue son ascension sur le marché du peer-to-peer lending (prêt entre particuliers). 80 millions d’euros ont été prêtés en 2014 sur la plateforme et la barre des 160 millions devrait être franchie en 2015. Pour continuer sur sa lancée et commencer à se déployer à l’étranger en 2016, Prêt d’Union vient de finaliser un tour de table de 31 millions d’euros. La start-up accueille deux nouveaux investisseurs : Eurazeo, qui a injecté environ la moitié du montant total, mais aussi Kernel, le fonds d’investissement de Pierre Kosciusko Morizet. Ils rejoignent ainsi les investisseurs historiques Credit Mutuel Arkea, Schibsted, Ag2r la mondiale, Weber investissements et Kima Ventures.

Investir dans le Big Data et le machine learning

Cette nouvelle levée de fonds lui permettra d’accélérer son déploiement à l’international, prévu début 2016. Renforcement des effectifs -plus de 80 collaborateurs travaillent désormais dans la jeune pousse et ils seront une centaine d’ici la fin de l’année, investissements technologiques ("notamment dans le Big Data et le machine learning", souligne Geoffroy Guiguou, cofondateur et directeur général), mais surtout internationalisation. Après plus de trois ans en France, Prêt d’Union va se lancer en Italie, début 2016, puis en Espagne fin 2016 ou début 2017.

50 millions d'euros levés depuis 2011

Ce nouveau tour de table, après notamment celui de 10 millions d’euros bouclé en novembre 2013, porte à 50 millions d’euros les fonds levés par Prêt d’Union depuis son lancement en décembre 2011. Fleuron de la fintech française, Prêt d’Union possède un argument de poids face à ses concurrents : la start-up est le seul acteur Web du crédit entre particuliers agréé " établissement de crédit prestataire de services d’investissements " par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution –elle a mis près de deux ans à l’obtenir. Un titre qui permet d’asseoir la légitimité du site et de gagner la confiance des internautes et qui sera facilement dupliqué, désormais, dans tous les pays européens.

Mutualisation des crédits pour diminuer le risque

Surtout, le point fort de Prêt d’Union réside dans la mutualisation des crédits : les investisseurs ne prêtent pas à une personne en particulier mais à un profil d'emprunteurs (par exemple "conservateur court", le meilleur profil d'emprunteur sur une durée de trois ans), diversifiant ainsi le risque. Un plus par rapport aux plateformes de prêt aux PME, sur lesquelles les investisseurs misent tout sur une ou quelques entreprises.

"Prêt d’Union compte plus de 20 000 clients emprunteurs et 2 000 clients investisseurs, énumère Geoffroy Guigou. Et l’on gagne plus de 1500 clients par mois." En moyenne, les investisseurs ont prêté 40 000 euros sur la plateforme, mais certains se sont contentés de 1000 tandis que d’autres sont allés jusqu’à… 10 millions. Plus d’une vingtaine de prêteurs ont déposé plus d’un million d’euros sur Prêt d’Union, principalement des family offices. Le rendement s’élève entre 3 et 6%. Côté emprunteurs, les crédits s’élèvent en moyenne à 8 000 euros.