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Spécial
Mondial de l'Automobile
Constructeurs,
vente en ligne, location, assurances... A l'occasion du
Mondial de l'Automobile, le JDNet fait le point sur les
rapports de plus en plus étroits entre la voiture
et l'Internet. |
Il
existe beaucoup de projets autour de l'automobile en ligne
avec des "business models" plus ou moins différents
: sites d'infomédiation mêlant services grand
public et professionnels (Procar.com, CarBoulevard.com, etc.),
plate-formes tournées vers les relations professionnelles
entre concessionnaires et fournisseurs (OnlyCar par exemple)
ou des sites plus fédérateurs (Autovalley.com
ou Auto@Net qui vient de se rapprocher avec l'américan
AutoBytel), etc. (Lire l'enquête
et le tableau
récapitulatif du JDNet du 07/09/00). Un fourmillement
de projets qui amène les investisseurs à y regarder
de plus près avant de s'engager. CarSmile
semble avoir été l'un des grands projets qui
a suscité l'intérêt des investisseurs
dans un premier temps mais ces derniers n'ont pas suivi dans
les faits.
Près
de 60 personnes s'attelent au projet. |
Le démarrage réel
du projet remonte à 1998. A l'époque, la "web
agency" e-Motive
et le groupe Cofinoga lancent le service en ligne sous les
dénominations ConcessioNet (BtoB) et OccasioNet (BtoC).
Il permettait aux concessionnaires de souscrire à une
offre multi-marques et de travailler de manière transersale
avec les différents acteurs marquants de l'automobile
en ligne (Procar, Occasions du Lion, etc.). Une quarantaine
de concessionnaires s'y étaient liés. Début
1999, un chifre d'affaires de 500.000 francs a été
réalisés au cours des trois premiers mois de
commercialisation de l'offre. Pour les particuliers, le service
en ligne proposait notamment un méta-moteur de recherche.
ll s'agissait d'un projet dans le "marketing automobile,
très en rupture avec ce qui se faisait sur le marché",
indique un responsable qui a suivi de très près
ce dossier. Outre la quarantaine de personne en charge de
la prospection, une équipe de seize personnes (dont
douze techniciens) s'attelle au projet.
Après un premier repositionnement
sur le BtoC et une refonte du service BtoB, il est rebaptisé
CarSmile, le projet attire l'attention de deux grands groupes,
"l'un dans le monde de la communication et l'autre un
grand acteur bancaire". Le financement porte sur un montants
qui oscille entre 35 et 40 millions de francs. "Nous
avions des lettres d'intentions qui n'ont jamais été
validées par les conseils d'administrations concernés",
indique le manager, qui tient à garder l'anonymat.
Celui-ci précise que le projet entrait davantage dans
une optique de "spin off" pour le groupe de communication
européen. De son côté, la banque Sygma-Cofinoga
auraient injecté 5 millions de francs. Mais là
aussi, le soutien s'essouffle : le groupe a arrêté
ses activités de crédit automobile à
la prescription (via les concessionnaires) et se recentre
sur les offres crédits en direct.
"La
vision du marché devenait floue..." |
Fin 1999, e-Motive cherche du
côté des capitaux-risqueurs. En vain. "Nous
avions un bon repère : Procar venait de lever 40 millions
de francs, indique le PDG d'e-Motive, Damien Roland. Nos propres
besoins de financement étaient similaires. Mais l'inconvénient,
c'est que la vision du marché devenait floue."
Sans compter sur l'e-krach qui se profile."C'est au mois
de juillet que nous avions commencé à nous rendre
compte que nous ne repecterions pas le timing initialement
prévu", précise Damien Roland. Le mois
auparavant, une compétition auprès de quatre
agences de publicité - D Interactive, Ideuscompany,
Time to Buy et Eurospace - avait été engagée.
Actuellement, le projet est officiellement en "stand-by".
Le site est toujours en ligne mais n'est pas réactualisé.
Les initiateurs du projet assurent qu'il n'y a pas eu de licenciements
secs, les effectifs étant redéployés
vers d'autres projets Internet de l'agence. Quant aux concessionnaires
inscrits dans le programme CarSmile, ils auraient été
re-dirigés vers un autre "service de qualité"
sur Internet.
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