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1. CarSmile manque de carburant pour son développement
A deux reprises, le projet de "marketing automobile" sur Internet était sur le point de lever des fonds auprès d'industriels et de capitaux-risqueurs. Le soutien promis ne s'est jamais concrétisé.--> (Mardi 26 septembre 2000)
         
Spécial Mondial de l'Automobile
Constructeurs, vente en ligne, location, assurances... A l'occasion du Mondial de l'Automobile, le JDNet fait le point sur les rapports de plus en plus étroits entre la voiture et l'Internet.

Il existe beaucoup de projets autour de l'automobile en ligne avec des "business models" plus ou moins différents : sites d'infomédiation mêlant services grand public et professionnels (Procar.com, CarBoulevard.com, etc.), plate-formes tournées vers les relations professionnelles entre concessionnaires et fournisseurs (OnlyCar par exemple) ou des sites plus fédérateurs (Autovalley.com ou Auto@Net qui vient de se rapprocher avec l'américan AutoBytel), etc. (Lire l'enquête et le tableau récapitulatif du JDNet du 07/09/00). Un fourmillement de projets qui amène les investisseurs à y regarder de plus près avant de s'engager. CarSmile semble avoir été l'un des grands projets qui a suscité l'intérêt des investisseurs dans un premier temps mais ces derniers n'ont pas suivi dans les faits.

Près de 60 personnes s'attelent au projet.

Le démarrage réel du projet remonte à 1998. A l'époque, la "web agency" e-Motive et le groupe Cofinoga lancent le service en ligne sous les dénominations ConcessioNet (BtoB) et OccasioNet (BtoC). Il permettait aux concessionnaires de souscrire à une offre multi-marques et de travailler de manière transersale avec les différents acteurs marquants de l'automobile en ligne (Procar, Occasions du Lion, etc.). Une quarantaine de concessionnaires s'y étaient liés. Début 1999, un chifre d'affaires de 500.000 francs a été réalisés au cours des trois premiers mois de commercialisation de l'offre. Pour les particuliers, le service en ligne proposait notamment un méta-moteur de recherche. ll s'agissait d'un projet dans le "marketing automobile, très en rupture avec ce qui se faisait sur le marché", indique un responsable qui a suivi de très près ce dossier. Outre la quarantaine de personne en charge de la prospection, une équipe de seize personnes (dont douze techniciens) s'attelle au projet.

Après un premier repositionnement sur le BtoC et une refonte du service BtoB, il est rebaptisé CarSmile, le projet attire l'attention de deux grands groupes, "l'un dans le monde de la communication et l'autre un grand acteur bancaire". Le financement porte sur un montants qui oscille entre 35 et 40 millions de francs. "Nous avions des lettres d'intentions qui n'ont jamais été validées par les conseils d'administrations concernés", indique le manager, qui tient à garder l'anonymat. Celui-ci précise que le projet entrait davantage dans une optique de "spin off" pour le groupe de communication européen. De son côté, la banque Sygma-Cofinoga auraient injecté 5 millions de francs. Mais là aussi, le soutien s'essouffle : le groupe a arrêté ses activités de crédit automobile à la prescription (via les concessionnaires) et se recentre sur les offres crédits en direct.

"La vision du marché devenait floue..."

Fin 1999, e-Motive cherche du côté des capitaux-risqueurs. En vain. "Nous avions un bon repère : Procar venait de lever 40 millions de francs, indique le PDG d'e-Motive, Damien Roland. Nos propres besoins de financement étaient similaires. Mais l'inconvénient, c'est que la vision du marché devenait floue." Sans compter sur l'e-krach qui se profile."C'est au mois de juillet que nous avions commencé à nous rendre compte que nous ne repecterions pas le timing initialement prévu", précise Damien Roland. Le mois auparavant, une compétition auprès de quatre agences de publicité - D Interactive, Ideuscompany, Time to Buy et Eurospace - avait été engagée.

Actuellement, le projet est officiellement en "stand-by". Le site est toujours en ligne mais n'est pas réactualisé. Les initiateurs du projet assurent qu'il n'y a pas eu de licenciements secs, les effectifs étant redéployés vers d'autres projets Internet de l'agence. Quant aux concessionnaires inscrits dans le programme CarSmile, ils auraient été re-dirigés vers un autre "service de qualité" sur Internet.

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[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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