AllAdvantage.com,
service en ligne qui rémunérait les internautes
pour surfer (et voir de la publicité), connaît
des difficultés aux Etats-Unis ce qui l'a obligé
à procéder à des mesures drastiques en
terme de réductions d'effectifs (40% du personnel concerné).
Les problèmes rencontrés par ce pionnier américain
constituent un sérieux avertissement pour les acteurs
français engagés sur le même terrain.
Les trois principales sociétés
-Winbe, SurfIsMoney et Mediabarre- font toutes le même
constat : compte tenu d'un nombre d'abonnés jugé
trop faible, les annonceurs ne se ruent pas pour communiquer
sur ces supports. Par conséquent, il ne faut pas compter
vivre par l'unique biais des ressources publicitaires.
C'est le cas du service en ligne Winbe
, élaboré par la start-up Endromis, qui annonce
170.000 abonnés (Et non 100.000 comme indiqué
précédemment, modification effectuée
le 23 novembre, NDLR) depuis son ouverture en mars dernier
(cf article
JDNet du 08/03/00). "La publicité ne forme plus
la source principale de nos revenus. Désormais, nos
abonnés peuvent gagner jusqu'à 10 francs par
heure (contre 3 précédemment) mais pour cela,
nous avons ajouté des offres qui ne prennent pas en
compte le temps de connexion", indique le manager. Par
exemple, jusqu'à la fin de l'année, Winbe crédite
le compte de ses abonnés de 100 francs pour tout achat
effectué sur le site commun mis en place avec le site d'achats
groupés LetsBuyit. Du coup, la barre de navigation
Winbe, qui accompagne l'internaute au cours de son surf, sert
davantage de support d'informations. La société
prépare actuellement son deuxième tour de table.
Même programme pour SurfIsMoney,
lancé en avril 2000 (cf article
JDNet du 10/04/00) et qui revendique lui 65.000 membres. Compte
tenu de la difficulté de garantir des revenus publicitaires
stables, les dirigeants de la société ont décidé
de réduire le nombre d'heures rémunérées
par mois (de 25 à 10). "Nous avons un partenariat
solide avec la régie publicitaire Numériland
mais, à côté, nous voulons nous servir
de SurfIsMoney comme d'un laboratoire de comportement d'achat.
Les internautes pourront réagir à une nouvelle
version d'un site par le biais d'un questionnaire en ligne",
indique Michael Meerzoumen, président de SurfIsMoney.
La situation est quelque peu
différente chez Médiabarre
(240.000 inscrits revendiqués). Son concept ne
repose pas sur la rémunération en temps de connexion
mais sur le nombre de publicités qui défilent
sur la (média)barre de navigation et sont vues par
l'internautes (cf articles JDNet du 10/01/00
et 10/04/00).
"Nous n'avons pas changé notre business plan,
mais nous avons seulement diversifié nos offres avec
des concours permanents ou des offres d'adhésion à
des services en ligne contre rémunération",
indique Sophie Bédé, qui fait partie de la direction
de Médiabarre. La société indique vouloir
boucler un tour de table de table de 20 millions de francs.
Elle prévoit d'être rentable à l'horizon
du printemps prochain.
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