Le Journal du Net et L'Internaute, deux sites édités par Benchmark Group, ont organisé conjointement une enquête en ligne en mars dernier sur l'attitude des "cyberacheteurs" et des internautes qui n'achètent pas (encore) sur le Web. Vous avez été respectivement 814 acheteurs et 322 non-acheteurs à répondre à cette enquête. En voici, comme promis, les principaux résultats.

1. Ce que les acheteurs en ligne achètent
Quels types de produits sont les plus vendus sur le Web ? Et quels sont ceux qui ont la plus forte marge de progression ? Les lecteurs du JDNet et le L'Internaute qui se sont identifiés comme acheteurs donnent de précieuses indications sur la nature de leur panier et la place relative qu'y tiennent les offres des e-marchands.

Produits culturels, high-tech, voyages... Le trio de tête des secteurs qui vendent en ligne tel qu'indiqué par les répondants à notre enquête est bien le même que le trio "économique" identifié par Benchmark Group, l'éditeur du Journal du Net, dans son étude sur le Commerce électronique grand public. Même si la taille des paniers moyens fait, qu'en termes de chiffre d'affaires, c'est le voyage qui arrive en tête, devant la high-tech et les produits culturels.

Avec neuf cyberacheteurs en ligne sur dix qui se fournissent d'ores et déjà en produits culturels via le Web, c'est ce secteur qui affiche indiscutablement la plus grande maturité en matière de commerce en ligne, même si la billetterie, parfaitement adaptée au cybercommerce, a certainement encore une belle croissance devant elle.

Les produits high-tech, achats de prédilection des internautes technophiles de la première heure, se sont eux aussi installés dans le mode de consommation des cyberacheteurs. Le matériel a paradoxalement pris une place nettement plus importante que l'achat de logiciels que l'on peut télécharger : les déboires qu'a connus un Beyond.com aux Etats-Unis montrent que ce marché est sans doute plus difficile qu'attendu. Le réseau très dense des boutiques réelles de téléphonie explique sans doute le faible score que font les téléphones portables (5%)

Mais c'est le tourisme qui semble encore avoir les meilleures perspectives de développement : avec seulement un cybercheteur sur deux qui achète actuellement ses billets de train et d'avion en ligne, la marge de progression de ces services, déjà efficaces et performants, est encore très importante. Ce qui peut expliquer des ouvertures tardives (Karavel.com, Opodo.fr) voire annoncées (le futur site d'Amadeus et Galeries Lafayette), ou la sévère concurrrence que se livrent les différents acteurs sur le marché européen. Locations et forfaits devraient progressivement suivre cette locomotive du e-commerce qu'est la vente de vols et de billets "secs".

Coté divers, la vente en ligne de fleurs a fait une jolie percée avec 28 % des cyberacheteurs qui utilisent le canal Internet. Et les vêtements affichent un score honorable pour un secteur réputé peu propice à la vente en ligne, mais que les vépécistes animent régulièrement. En revanche, cosmétiques, meubles et articles de sport, peu servis par une offre encore bien limitée, font pâle figure.