Enquêtes en ligne
JDNet
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Le Journal du Net et L'Internaute,
deux sites édités par Benchmark Group,
ont organisé conjointement une enquête
en ligne en mars dernier sur l'attitude des "cyberacheteurs"
et des internautes qui n'achètent pas (encore)
sur le Web. Vous avez été respectivement
814 acheteurs et 322 non-acheteurs à répondre
à cette enquête. En voici, comme promis,
les principaux résultats.
2. Ce que les cyberacheteurs
ne souhaitent pas acheter...
On est revenu
de l'idée un peu folle que tout pouvait se vendre
en ligne et que des "pure players" astucieux
pouvaient déloger, avec leurs sites, les marchands
réels les mieux implantés. De simples
paramètres comme le prix, l'encombrement, le
fameux besoin "de voir et de toucher" avant
d'acheter ou le plaisir qu'il y a à acheter en
magasin sont venus réduire les ambitions des
cybermarchands. Quels sont les produits le moins adaptés
à la vente sur Internet ? Ceux que des internautes,
même expérimentés, ne sont pas prêts
acquérir en ligne ? 814 acheteurs en ligne nous
ont répondu.
Sur
Internet, quels produits n'envisagez-vous pas
du tout d'acheter ?
(plusieurs réponses possibles)
|
Rg
|
Type
de produits
|
%
|
1
|
Vêtements |
43
%
|
2
|
Meubles,
équipement de la maison |
36
%
|
3
|
Alimentaire
(cybermarchés) |
25
%
|
4
|
Vins,
spiritueux |
24
%
|
-
|
Produits
gastronomiques |
24
%
|
-
|
Electroménager |
24
%
|
-
|
Téléphones
mobiles |
24
%
|
8
|
Cosmétiques |
21
%
|
9
|
TV,
Hifi, Vidéo-photo |
19
%
|
10
|
Articles
de sport |
18
%
|
11
|
Matériel
informatique |
13
%
|
12
|
Fleurs |
12
%
|
13
|
Voyages
tout compris |
10
%
|
14
|
Billets
de spectacle |
7
%
|
15
|
Jeux,
jouets |
6
%
|
16
|
Logiciels |
5
%
|
-
|
Hôtels,
locations |
5
%
|
18
|
Train,
avions |
3
%
|
-
|
Vidéos,
DVD |
3
%
|
-
|
Livres |
3
%
|
21
|
Disques
|
2
%
|
Source
JDNet/Benchmark Group
|
On notera tout d'abord peu de rejets de principe. Même
pour les vêtements, qui arrivent en tête
de notre anti hit-parade, c'est une minorité
de consommateurs (43 %) qui se déclarent
hostiles à l'idée d'acheter sur Internet.
Le pourcentage d'acheteurs hostiles chute ensuite très
rapidement pour atteindre moins d'un cyberacheteur sur
quatre pour les trois-quarts de notre échantillon
de produits. Pour la plupart des produits indiqués,
le différentiel entre le pourcentage d'acheteurs
effectifs (voir notre
classement précédent) et le pourcentage
d'acheteurs non-hostiles est souvent considérable
et laisse augurer de belles perspectives de croissance.
28 % seulement des acheteurs en ligne déclarent
ainsi acheter des billets de spectacle sur Internet
alors que seuls 7 % sont hostiles par principe
à l'idée de le faire. Faites le calcul
: reste environ 65 % d'internautes disposés
à passer à l'acte d'achat sur ce type
de produit.
Outre les
vêtements, achat-plaisir type ou le besoin d'essayer
est de plus fortement ressenti, ce sont les meubles
et l'équipement de la maison qui sont le plus
pénalisés : encombrement des objets, besoin
"de voir et toucher" se conjuguent pour rendre
l'acquisition en ligne délicate. Comme pour les
vêtements, le relais de magasins réels,
une forte légimité sur le secteur et un
catalogue papier sont sans doute indispensables à
la réussite. La Camif réalise ainsi près
d'un tiers de ses ventes en ligne sur le secteur. En
revanche meubles.com (groupe Carrefour) semble peiner
dans son développement.
L'alimentaire
et les cybermarchés souffrent eux aussi
de préjugés défavorables : le service
rendu (étendue des références,
gain sur le temps libre, livraison à domicile)
ne compense pas toujours l'appréciation sur la
fraicheur des produits, la possibilité de comparer
les prix ou simplement les idées de shopping
que l'on trouve en déambulant entre les rayons.
Si l'on ajoute à cela les contraintes et le coût
de la livraison et quelques couacs logistiques....
Arrive ensuite
un peloton de produits dont ou peut supposer que le
frein psychologique à l'achat est essentiellement
dû au montant des factures à acquitter
et/ou à l'angoisse de confier de tels produits
à un transporteur : matériel hifi,
portables, matériel informatique, vins/spiritueux
ou électroménager. De ce coté,
le progrès viendra sans doute de la confiance
progressive que les cyberacheteurs accorderont aux nouveaux
circuits logisitiques qui se mettent progressivement
en place.
Les grands
gagnants potentiels du commerce en ligne grand public
sont eux déjà connus : produits dématérialisés
(billets de train ou d'avion) ou déjà
clairement identifiés par les consommateurs (livres,
disques, DVD, logiciels...) recueillent l'assentiment
de plus de neuf cyberacheteurs sur dix. Invités
surprises de cette catégorie, les jeux et jouets,
mal servis dans la distribution classique. Malgré
l'échec de feu Abcool, cela reste probablement
un secteur saisonnier mais porteur. A qui de jouer ?
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