E–COMMERCE 
Sommaire E-Commerce
Priceminister lève 7 millions d'euros pour son développement international
Le site d'achat-vente de produits neufs et d'occasion s'est décidé à faire entrer les fonds de capital-risque 3i et Quilvest à son capital pour financer son développement en Italie et en Espagne.   (01/03/2005)

  En savoir plus
 3i
 Priceminister
 Pierre Kosciusko-Morizet
 Nicolas Dufourcq
Dossier Capital-risque
  Le site
Quilvest.com
Priceminister, qui confiait récemment au JDN être en phase de réflexion concernant une levée de fonds auprès de sociétés de capital-risque (lire l'article du JDN du 24/02/05), a annoncé lundi 28 février avoir bouclé un tour de table de 7 millions d'euros auprès de 3i, Quilvest, Eric Archambeau et Nicolas Dufourcq, qui prennent une participation minoritaire. Le fonds d'investissement international 3i a mené ce quatrième tour de table, en apportant plus de trois-quarts des fonds, qui permettront à Priceminister de poursuivre sa diversification en France et de s'implanter en Espagne et en Italie en 2005 comme il l'avait annoncé lors d'un chat réalisé avec le Journal du Net (lire la retranscription du 20/01/05).

C'est la première fois que Priceminister fait appel à des fonds de capital-risque pour financer sa croissance. Jusqu'à présent, le capital était détenu uniquement par des business angels et des groupements de business angels (une soixantaine en tout). Cette fois, le capital ne leur a pas été réouvert. Ce sont des considérations stratégiques qui ont déclenché ce passage à l'acte de la part de Pierre Kosciusko-Morizet. "Nos trois axes de croissance sont très coûteux : la croissance du nombre de clients demande plus de marketing, l'ouverture de nouvelles catégories de produits réclame plus d'investissement technique et commercial, et ne parlons pas du développement international. Nous aurions pu nous passer d'une levée, mais nous aurions été moins vite."

Priceminister reste donc fidèle à sa ligne de conduite, en plaçant le "time to market" au rang de priorité numéro un dans ses choix stratégiques. Pour son PDG, aller vite signifie poursuivre de front tous ses objectifs, et s'implanter en Espagne et en Italie au deuxième semestre 2005, avant d'envisager une expansion en Allemagne et en Grande-Bretagne en 2006 ou 2007. "Le taux de croissance du e-commerce est beaucoup plus élevé en Espagne et en Italie qu'en Allemagne et au Royaume-Uni. Attendre un an pour attaquer ces deux derniers pays est donc moins grave qu'attendre un an pour viser l'Europe du Sud. D'ici un an, l'e-commerce espagnol aura doublé. Les barrières à l'entrée se construisent maintenant, là-bas, alors qu'on peut dire qu'elles sont déjà installées en Allemagne et en Grande-Bretagne."

Priceminister ne confond pas pour autant vitesse et précipitation. Cette levée de fonds est mûrement réfléchie depuis un an, tandis que les négociations ont été entamées il y a trois mois environ. Pierre Kosciusko-Morizet, qui redoutait l'étape de l'entrée des fonds en termes de marge de manœuvre personnelle, affirme avoir "obtenu de bonnes conditions" de la part des investisseurs, dans la mesure où la levée n'était pas une obligation et où la société était rentable. "Nous avons laissé les fonds venir vers nous, ce qu'ils avaient commencé à faire il y a un an. Nous avons eu la chance de trouver des esprits ouverts, et au final avons estimé que l'entrée des fonds nous apporterait plus d'avantages que d'inconvénients."

Parmi les fonds qui se sont montrés intéressés, Priceminister a donc choisi de travailler avec 3i et Quilvest, en raison notamment de leur caractère international. Le fait que ces deux groupes investissent leurs propres fonds a également séduit Pierre Kosciusko-Morizet, qui y voit le gage d'une plus grande indépendance et de visées à plus long terme.

  En savoir plus
 3i
 Priceminister
 Pierre Kosciusko-Morizet
 Nicolas Dufourcq
Dossier Capital-risque
  Le site
Quilvest.com
Jean-David Chamboredon, directeur associé de 3i France, membre du comité d'investissement Software et Télécoms et désormais membre du conseil d'administration de Priceminister, fixe l'horizon de son engagement entre 3 et 5 ans. Lui qui concède que les capital-risqueurs ont été frileux sur le e-commerce, lorgne Priceminister depuis 2002. Aujourd'hui, il estime que le marchand a le potentiel et le business model nécessaires pour continuer à croître plus vite que le marché, et pour séduire l'Europe du Sud. Outre son propre apport de plus de 5 millions d'euros, le fonds a amené d'autres administrateurs au conseil d'administration (Nicolas Dufourcq et Eric Archambeau), et aidera Priceminister à monter ses équipes commerciales et marketing locales, en Espagne et en Italie.

En attendant l'ouverture de ses filiales étrangères, Priceminister compte employer son pactole à l'embauche d'ingénieurs et de commerciaux chargés du développement de la rubrique automobile, et au déploiement d'une campagne marketing destinée à prendre rapidement des parts de marché sur ce secteur déjà encombré. D'ici là devraient ouvrir les rayons "maison et jardin" et "gastronomie". De quoi s'occuper avant la dernière étape, "celle de l'entrée en Bourse ou des dividendes", dixit Pierre Kosciusko-Morizet.
 
 
Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire e-Commerce
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International