La deuxième édition annuelle du baromètre de l'e-mailing en
France, réalisé par le Syndicat National de la Communication
Directe (SNCD) et TNS Media Intelligence, révèle une croissance
de 72 % en 2004 du nombre d'e-mails de recrutement, envoyés
en conformité avec la LCEN et le Code de déontologie du SNCD.
Les campagnes d'e-mailing ont représenté un budget total de
18,3 millions d'euros en 2004, soit 44 % de plus qu'en
2003.
La prospection
par e-mail se porte donc bien.
La croissance est au rendez-vous, tant en volume qu'en valeur.
En 2004, 99,7 millions d'e-mails ont été expédiés, contre seulement 57,8
millions en 2003. Une évolution due en grande partie à l'augmentation
du nombre d'annonceurs actifs. Leur nombre s'élève à 389 sur la période,
contre 341 en 2003, soit 14 % de hausse.
L'e-mail
marketing de recrutement en France en 2004 |
|
T1 |
T2 |
T3 |
T4 |
Total
2004 |
Nombre
d'envois (en millions)
|
16,1 |
27,0 |
17,0 |
39,6 |
99,7 |
Evolution
2004/2003
|
+35,6
% |
+49
% |
+41,6
% |
+72
% |
+72
% |
Part
des envois sur l'année
|
16,1 % |
27,1
% |
17
% |
39,8
% |
100
% |
Montants
investis
|
2,9
M€ |
4,9
M€ |
2,7
M€ |
7,8
M€ |
18,3
M€ |
Source
: SNCD - TNS Media Intelligence, avril 2005 |
La croissance annuelle moyenne, qui atteint 72 %, rejoint la
progression en volume constatée au dernier trimestre, ce qui
confirme la tendance. Il est vrai que le quatrième trimestre
est traditionnellement la période de pic pour l'e-mailing. En
2004, tout comme en 2003, il a concentré près de 40 % des envois
de l'année.
La progression du secteur, en termes de chiffre d'affaires,
ne suit toutefois pas la croissance en volume. La
baisse des prix des prestations, liée à la plus grande maturité de cette activité, y est pour beaucoup.
Elle s'établit tout de même à 44 %, l'investissement étant passé
de 12,68 millions d'euros en 2003 à 18,3 millions en 2004.
Cinq secteurs d'activité ont expédié 75 % des e-mails de prospection
en 2004. Les services, qui constituaient déjà le secteur le
plus actif en 2003, conservent cette place bien que leur part
dans les envois soit passée de 34 % à 24,5 %. Les télécoms voient
également leur poids reculer, de 25 % à 19,3 %. La distribution,
au contraire, a été relativement plus présente en 2004, sa part
passant de 11 % à 14,1 %. Le tourisme, aussi, a pris deux fois
plus d'ampleur dans les boîtes aux lettres électroniques pour atteindre 10,9
%. La culture représente quant à elle 7,8 % des volumes expédiés.
Le top des annonceurs offre un florilège de représentants de
ces cinq secteurs, mais pas dans l'ordre de leur importance.
L'annonceur le plus actif, en 2004, a été Club Dial, devant Cofidis, Expedia, Finaref, France Télécom et Neuf
Telecom.
Alain Gosset, président du SNCD, se félicite de l'ensemble de
ces résultats dans un communiqué, louant l'e-mailing comme un
"canal très compétitif, efficace et rapide, qui représente un
enjeu majeur en termes de prospection." La LCEN, qu'il fustigeait
dans une interview accordée en mai 2004 au JDN (lire l'interview du 27/05/04), ne semble finalement
pas avoir refroidi ses adhérents. Au contraire, indique Nathalie
Phan Place, secrétaire générale du SNCD. "L'e-mailing est un
média qui a mûri. La LCEN a apporté une plus grande confiance.
Aujourd'hui, les annonceurs osent de nouveau investir." |