C'est un véritable serpent de mer : depuis le début des années 2000, le grand débat sur le vote en ligne ressort à chaque élection. Un débat d'autant plus récurrent que l'abstention s'est développée au fil des suffrages. Or le vente à distance apparaît comme un moyen naturel d'augmenter les taux de participation. En juin 2003, les Français résidant dans certaines circonscriptions des Etats-Unis ont été les premiers à expérimenter le vote en ligne, lors du renouvellement partiel du Conseil supérieur des Français de l'étranger (CSFE). Mais le dispositif fait encore peur, notamment pour des raisons de sécurité de transmission et de contrôle des idendités. En attendant, les opérations pilotes se concentrent sur le vote électronique, avec cette fois des bornes mises à disposition des citoyens dans les lieux de vote habituels. Lors du référendum européen du 29 mai, une vingtaine de municipalités françaises ont ainsi testé différents dispositifs avec l'aval du Conseil d'Etat. Mais les problèmes de compréhension constatés chez les électeurs face à un dispositif électronique, sans compter les pertes de données détectées lors de l'élection présidentielle américaine de novembre 2004, ont ici aussi refroidi les ardeurs. Un véritable chantier de R&D au niveau public.