E–COMMERCE 
Sommaire E-Commerce
Surinvitation.com courtise la ménagère de moins de 50 ans
Le site de ventes privées du groupe TF1, lancé en septembre 2004 par Téléshopping, prend son autonomie et vise 500.000 membres en 2006. Un relais de croissance au téléachat pour le groupe.   (11/01/2006)

  En savoir plus
 Téléshopping
  Le site
Surinvitation.com
Lancé par Téléshopping, l'entité de téléachat du groupe TF1, en septembre 2004, le site Surinvitation.com se positionne sur le segment des ventes privées en ligne. En test pendant un an, le site prend cette année sa vitesse de croisière, en se dégageant progressivement de la coupe de son grand frère, Teleshopping.fr. Passé de 70.000 membres en décembre 2004 (lire l'article du 20/12/04) à 300.000 membres en décembre 2005, il vise 500.000 inscrits à la fin de l'année 2006.

Les ventes privées et les ventes flash ont le vent en poupe sur le marché du e-commerce. Dominé par Vente-privee.com, qui se situe dans les dix premiers sites de commerce électronique en France, le secteur attire de plus en plus de petites entreprises, surtout dans le domaine du prêt-à-porter dégriffé. Porté par une des grandes tendances actuelles en matière de consommation - la course aux bonnes affaires -, le segment convertit même depuis un certain temps les acteurs historiques du e-commerce, qui lancent des sites spécialisés. C'est le cas de LDLC avec Dealtonic (lire l'article du 12/12/05) ou de Mistergooddeal (désormais propriété de M6) avec Linvitedesmarques.com.

Dans le cas de Téléshopping, l'idée est de trouver un relais de croissance au téléachat, tout en capitalisant au maximum sur les synergies possibles en matière de cible et d'expertise marketing. "Le potentiel du téléachat, en France, est assez limité car c'est un marché mature. L'e-commerce, en revanche, est en plein boom, spécialement sur la cible des femmes jeunes, qui constitue une cible privilégiée pour le groupe TF1, explique Philippe Colliat, directeur marketing et commercial de Téléshopping. En comparaison, sur les secteurs du voyage, du high-tech ou des produits culturels, les parts de marché sont déjà prises. Sur les produits féminins, ce n'est pas le cas."

La fameuse ménagère de moins de 50 ans, et plus précisément entre 25 et 40 ans, est donc le cœur de cible de Surinvitation.com. Un public composé majoritairement de CSP B et C+ (ce qu'on appelle habituellement les CSP+ correspondant à la catégorie A), avec une surreprésentation de la région parisienne, ce qui diffère du public plus senior du site Téléshopping, celui-ci ressemblant au public de l'émission de téléachat du même nom. La volonté du groupe d'accentuer sa présence sur la cible des femmes jeunes se retrouve dans ses offres commerciales mais aussi éditoriales, la chaîne dédiée à cette population sur Tf1.fr s'étant transformée en un site à part entière en décembre dernier, baptisé Plurielles.fr. Jouant les synergies, Surinvitation et Plurielles disposent de programmes de fidélisation croisés.

Un achat d'impulsion basé sur la "bonne affaire"
En termes d'offre, Surinvitation propose des ventes événementielles, reposant sur une durée (48 heures en moyenne) et des stocks limités. Les produits mis en vente, souvent issus de déstockages, vont de l'équipement de la personne à l'équipement de la maison : petit électroménager, bijoux, textile, articles de sport… Ils ne sont pas exclusifs au site, mais les prix ont pour objectif d'être "les plus intéressants au moment où s'effectue la vente", déclare Philippe Colliat. Pour se décider, les consommateurs ne disposent que de la description incluse dans le site. En revanche, le site dispose d'un service client, lequel, il y a peu, était encore le même que celui de Téléshopping. Même chose pour l'entrepôt et l'hébergement du site, qui a pris son autonomie maintenant que le concept et le modèle économique sont validés. Pour preuve, la référence à la marque Téléshopping a disparu de la page d'accueil, seule reste la mention "une marque du groupe TF1", qui sert de caution.

Au niveau du marketing, Surinvitation continue de profiter de la longue expérience de Téléshopping (18 ans) en matière de vente. Il s'agit là aussi de créer le besoin, bien que les ressorts ne soient pas tout à fait les mêmes. Les deux marques jouent sur l'achat d'impulsion mais, alors que la télé et son extension sur le Web repose sur une mécanique de répétition, d'argumentaire et de temps passé à convaincre l'acheteur, Surinvitation cherche à susciter le besoin par la rareté et la "bonne affaire". Deux systèmes pas si éloignés.

Pour pouvoir participer aux ventes, les internautes doivent se faire parrainer ou bénéficier d'une "offre privilège", via des e-mailings envoyés à des cibles en affinité avec le site. Dans un premier temps, les opérations de recrutement se sont appuyées quasi exclusivement sur les ressources internes du groupe (base de données Téléshopping et e-Tf1). Mais cette année, le site bénéficie d'un vrai budget marketing pour assurer son développement. Il loue notamment des bases de données auprès de Directinet. Cependant, la grande force du site, en tant que site de ventes privées, est de pouvoir compter sur le parrainage pour accroître sa clientèle. Environ un membre sur deux a été parrainé, selon Philippe Colliat. Les "marraines" sont remerciées par le biais de cadeaux, de jeux-concours spécifiques et de bons d'achat.

  En savoir plus
 Téléshopping
  Le site
Surinvitation.com
Surinvitation.com occupe aujourd'hui huit personnes, contre une seule au lancement. Pour 2006, le site a pour objectif d'atteindre 500.000 membres au minimum et plusieurs millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour Philippe Colliat, il s'agit également de diversifier ses ventes et d'augmenter leur cadence. En effet, aujourd'hui, il peut se passer plusieurs jours entre deux ventes. Enfin, le directeur marketing confie préparer une mise à jour majeure du site, qui sera pilotée en interne mais dont le développement sera sous-traité.
 
 
Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire e-Commerce
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International