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| Sommaire E-PME |
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| Blacksocks.com fait fructifier la chaussette en Suisse |
| Pionnière de l'envoi de chaussettes en ligne sur abonnement, la e-pme suisse annonce 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires en 2006. Désormais, elle veut renforcer sa présence internationale
(26/03/2007) |
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Les chaussettes ont un rôle important dans le monde des affaires. C'est en tout cas ce qu'a constaté Samy Liechti en 1994. Au cours d'une "cérémonie du thé" organisée par des clients japonais de l'agence de pub suisse pour laquelle il travaille. Enlèvant ses chaussures comme il se doit, il réalise que ses chaussettes sont dépareillées. Il a alors l'idée de permettre aux hommes d'affaires d'acheter sur abonnement des chaussettes. Idée qu'il met en pratique en 1999, avant de s'y consacrer à plein temps en 2001, avec la création de sa société.
La société suisse adopte dès l'origine un positionnement très simple : la vente d'un seul produit, les chaussettes noires. Plus que des articles, Blacksocks veut proposer un service à ses clients. "Les hommes n'aiment pas s'occuper de leurs chaussettes et ils en perdent toujours, assure Samy Liechti, fondateur du site. Un abonné reçoit toujours les mêmes chaussettes, donc plus de problèmes de chaussettes dépareillées."
Les modalités d'achat sont elles aussi uniques. Blacksocks ne vend que sur abonnement annuel, à partir de 69 euros tout compris. La première formule comprend 3 envois de 3 paires par an. Mais il existe aussi des formules 4X3 et 6X3. Le système aurait convaincu 30.000 clients actifs, et le taux de renouvellement des abonnements serait de près de 80 %. Le concept semble avoir fait des émules, dont Kindy (lire Kindy fait ses premiers pas sur le Web, du 24/03/05), Adronel (lire Adronel joue la communauté autour de la chaussette, du 23/02/06), ou encore Chaussette Online, célèbre pour avoir cherché un repreneur sur eBay (lire Chaussette Online cherche un repreneur sur eBay, du 21/03/06). Un temps évoqué, le rachat de ce site par Blacksocks n'avait pas eu lieu, car "le taux de renouvellement n'était que de 20 %", affirme Samy Liechti.
Pour 2006, la société de 3 personnes annonce un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros.
Elle espère réaliser entre 2 et 2,5 millions d'euros en 2007, grâce à un élargissement de son offre. Depuis le début de l'année, Blacksocks vend également quelques modèles de sous-vêtements et de t-shirts masculins. Avant cette diversification, le panier moyen était de 80 euros annuel.
Pour se faire connaître, la petite société suisse a d'abord misé sur son concept original, qui lui a valu plusieurs prix Internet, récompensant notamment son modèle économique. Elle bénéficierait dans son pays d'origine d'un taux de notoriété de 50 %, et 20 % de ses clients viendraient sur le site par le bouche-à-oreille. Blacksocks dépense 200.000 euros en marketing, dont 30 % en ligne (liens sponsorisés, affiliation et bannières). Plusieurs partenariats, notamment pour participer aux programmes de
fidélisation de compagnies aériennes, permettent aussi d'améliorer la notoriété du site sur son coeur de cible : les hommes d'affaires de 30 à 50 ans.
Si Blacksocks a des clients dans 73 pays -la livraison se fait dans de simples enveloppes,
la société n'a pas d'équipes en dehors de la Suisse. Elle compte cependant s'implanter aux Etats-Unis et peut-être en France. En cours de négociations, elle devrait créer une joint-venture avec des partenaires américains qui prendraient en charge le budget marketing. |
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