ACTU
 
14/11/2007

Markowski, le chausseur qui aborde l'e-commerce du bon pied

Markowski, le premier créateur de chaussures sur Internet vient d'ouvrir ses portes. Il veut se différencier de ses concurrents les plus directs, comme Sarenza ou Spartoo, grâce à sa collection exclusive.
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Le e-commerce aurait-il trouvé chausseur à son pied ? C'est en tout cas ce qu'affirment Marcos Fernandez et Claude Makowski, qui ont lancé, mardi 13 novembre, le premier fabricant de chaussures en ligne : Markowski. Avec un positionnement milieu et haut de gamme, Markowski veut séduire une clientèle active et urbaine, âgée entre 35 et 55 ans. Une trentaine de modèles sont disponibles sur le site pour femmes et hommes.

 

La chaussure, Marcos Fernandez, connaît bien. L'homme aujourd'hui sexagénaire s'est lancé dans l'importation en 1973, en faisant d'abord venir la marque Sebago, puis les premières Doc Martens et Converse en France. Il fut également le créateur de la marque Bowen en 1979 avec l'ancien président de Canal+, André Rousselet.

 

Aujourd'hui Marcos Fernandez veut aborder son business d'un autre pied. "Je ne crois plus au boutiques traditionnelles pour lancer une marque de chaussures, c'est hors de prix", affirme-t-il. Les deux associés ont donc opté pour un site de e-commerce, soutenu par un entrepôt en proche banlieue parisienne. Seul un showroom parisien devrait permettre à quelques clients (sur rendez-vous et sans possibilité d'acheter sur place) de venir découvrir la collection.

 

Grâce à un taux de marge plus faible, Markowski affirme ainsi pouvoir vendre moins cher que dans le commerce traditionnel. Conçue par Marcos Fernandez, la gamme du chausseur s'étalera dans une fourchette de prix allant de 79 à 195 euros, "alors que des modèles équivalents valent au moins le double dans le commerce traditionnel", assure Claude Makowski.

 

Reste que le marché de la vente de chaussures sur Internet est encore balbutiant. Il ne représente pour l'instant que 1 % de l'ensemble du marché français et les acteurs comme Spartoo (lire l'article le chausseur en ligne Spartoo lève 4,3 millions d'euros du 13/11/07) ou Sarenza (lire l'article l'ex-PDG d'AOL France prend la direction d'un Sarenza en pleine crise, du 14/03/07), sont encore peu nombreux.

 

Markowski compte justement se faire une place sur ce marché en jouant sur son image de créateur. "Des sites comme Spartoo ou Sarenza ne font que distribuer des produits. Ils sont donc obligés d'avoir une gamme très vaste et d'être dans la capacité de livrer leurs produits rapidement pour concurrencer la distribution classique", analyse Claude Makowski. "Nous ne sommes pas dans la même problématique, puisque nos produits sont exclusifs."

 

Le chausseur pure player va cependant devoir convaincre un marché de niche, dont la cible est plus habituée aux boutiques traditionnelles qu'aux sites d'e-commerce. Afin de convaincre sa clientèle, Markowski a donc décidé de porter le délai de rétractation légal de sept à trente jours afin d'étendre la possibilité d'échange ou de remboursement. "Ce n'est pas parce que nous vendons sur Internet que nous ne faisons pas de qualité. Nous voulons prouver qu'il n'y a aucun risque à acheter chez nous", insiste Marcos Fernandez. "Nos premiers clients seront nos ambassadeurs", affirme de son côté Claude Makowski.

 

 
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Pour son premier exercice, Markowski s'est fixé comme objectif d'écouler 10.000 paires de chaussures. La livraison n'est pour l'instant possible qu'en France, mais Marcos Fernandez n'exclut pas d'investir des marchés étrangers, si son projet rencontre un succès. "Lorsque nous vendrons 40.000 paires par an, nous y réfléchirons", sourit-il.

 


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