ACTU
 
09/01/2008

Troc de l'Ile devient Troc.com et adapte son métier au Web

Le réseau de dépot-vente, Troc de l'Ile, se lance sur la toile. Acheter en ligne un objet dans l'un de ses 176 magasins est dorénavant possible, de même qu'y mettre en vente un objet directement de chez soi.
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Les dépôts-ventes Troc de L'Ile changent de nom pour adopter celui de leur site Internet Troc.com. Au delà de ce changement d'appellation, il faut surtout retenir, pour cette enseigne née en 1982, le lancement d'un site marchand sur la toile. Troc.com, qui existe depuis 2001, n'était en effet auparavant qu'un site vitrine. Dorénavant, il est possible d'y acheter des objets directement aux 176 magasins, ces derniers actualisant en temps réel chaque nouvel objet déposé, ou cédé. Troc.com permet par ailleurs de mettre un objet en vente de chez soi en quelques clics.

 

Jouer le rôle d'intermédiaire en ligne n'est pas un concept nouveau. A une différence près toutefois : entre le salon du vendeur et celui de l'acheteur, l'objet passe obligatoirement par "la case magasin". Les deux protagonistes n'ont donc aucun contact direct. Pour Georges Yana, président du directoire de Troc.com, il s'agit d'éliminer les limites d'un mode 100 % offline, autant que celles d'une transaction 100 % Web. "Le propriétaire a ainsi la certitude de vendre son objet, au prix qu'il souhaite, et rapidement, tandis que l'acheteur est assuré de recevoir l'article et d'effectuer son achat en toute sécurité."

 

Concrètement, si un internaute souhaite se débarrasser de sa table basse, il en indique les caractéristiques sur le site, lui détermine un prix, l'accompagne d'une photo et choisit le magasin auquel il souhaite associer la vente. En quelques minutes, l'objet apparaît en ligne. Une première décote de 10 % est prévue au bout de 15 jours, puis une seconde, avant qu'il ne soit retiré du site, s'il ne trouve pas preneur au-delà d'un mois. Si l'objet s'y prête - rareté, originalité - l'objet peut être mis aux enchères, avec l'accord préalable d'un point de vente.

 

Une fois vendue, la table basse doit être déposée par son propriétaire au magasin, lequel l'inspecte et valide la vente, avant que le nouveau propriétaire en prenne possession. Dans les deux cas, un service de livraison est également possible. Si l'acheteur n'est pas satisfait de l'objet lorsqu'il le découvre, Troc.com s'en porte garant et le rembourse. De même qu'il propose au vendeur de lui racheter son bien.

 

La commission en magasin - de 35 à 45 % selon l'objet - diffère toutefois de celle prélevée en ligne. Plus proche des 30 %, celle-ci reste supérieure à celle pratiquée par d'autres plate-formes telles que PriceMinister. Mais Pierre Engel, directeur général adjoint, estime que ce taux ne sera pas dissuasif. "Troc.com permettra aux particuliers de vendre leur objet à un meilleur prix tout en obtenant un certain service, contrairement à d'autres sites dont l'objectif est de l''acheter le moins cher possible, pour le revendre le plus cher." Mais l'acheteur, sera-t-il prêt à dépenser plus ?

 

Pierre Engel se prépare à gérer "3 millions de visites mensuelles et 200 magasins. L'objectif est d'augmenter le chiffre d'affaires de ces derniers [en moyenne 850.000 euros, ndrl], de capter une nouvelle clientèle et de réaliser en ligne 10 % de notre activité d'ici 3 ans, 20 % à plus long terme." En 2007, le chiffre d'affaires global s'est élevé à 148 millions d'euros (+ 7,2 %). Un an plus tôt, le résultat net était quant à lui de 1,46 million d'euros, en hausse de 12 %. Implanté en Belgique, Espagne, Luxembourg, Suisse et Allemagne, l'enseigne possède aujourd'hui 176 points de vente, dont 75 % en France. Le site, déjà accessible en néerlandais, le sera bientôt en anglais, espagnol et allemand.

 

Pour parvenir à ses fins, le groupe a investi 500.000 euros depuis un an et demi. Il lancera en février une campagne sur Internet, avec notamment l'achat de liens sponsorisés, puis en avril une campagne de publicité dans les médias. Un effort de communication que semble avoir négligé son concurrent, ToutCash.com, lancé il y a dix mois (lire article Cash Converters tente une nouvelle percée sur le Web, 10/04/07). Avec 100.000 visiteurs uniques en novembre 2007, ce dernier peine encore à décoller. 3 % de son activité sont aujourd'hui réalisés en ligne. Une précision toutefois, il ne permet pas de mettre en vente un article en ligne, contrairement à Troc.com, mais seulement d'acheter ceux déposés dans ses 35 magasins.

 

 

 
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Lancé il y a à peine quelques jours, Troc.com a pour l'instant déjà enregistré 12.000 à 15.000 visites par jour et quintuplé le nombre de pages vues par connexion, par rapport à sa version vitrine. Un bon début, que devra consolider la stratégie des mois à venir.


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