+ 25 % de taux de transformation pour le nouveau Camif.fr
La Camif a discrètement lancé cet été une nouvelle version de son site e-commerce. Une navigation simplifiée et un meilleur service client ont été apportés au site Camif.fr, qui génère 30 % du CA du vépéciste.
Après un remaniement du back office en janvier dernier, comprenant la réécriture de l'interface avec les systèmes centraux, le 13 août dernier, la Camif a mis en ligne une nouvelle version de son site de commerce en ligne. Celui-ci, fer de lance des activités de la Camif, génère déjà le tiers des revenus du vépéciste dont le chiffre d'affaires global devrait atteindre 230 millions d'euros en 2008.
Concrètement, la Camif a tout d'abord voulu accentuer l'aspect e-marchand du site. La page d'accueil a été simplifiée tout en remettant les produits en avant. "Auparavant la home page faisait davantage le relais des promotions, les produits étaient donc beaucoup moins visibles", explique Daniel Jacques, responsable du développement commercial du site Web.
La navigation a été simplifiée. Non seulement l'accès des prospects aux produits est plus rapide, les incitant à rester plus longtemps sur le site, mais le référencement dans les moteurs de recherche n'en est que meilleur. En tête d'écran, seuls deux onglets "Maison" et "Bonnes affaires" sont présents. Au sein de ces deux rubriques, le menu en colonne de gauche permet de voir toutes les gammes de produits disponibles. "Cela permet à l'internaute d'atteindre en deux clics, contre quatre avant, l'intégralité des rayons, soit près de 40 000 références", précise Daniel Jacques. Par ailleurs, la limitation des onglets en page d'accueil témoigne de la volonté de Camif de se recentrer sur l'univers de la maison et de la décoration. "Il y a deux ans, nous vendions toujours du multimédia et du textile. Ils ont aujourd'hui disparu du site." Pourtant l'ouverture de nouveaux assortiments n'est pas exclue, au contraire.
Sans toucher à la charte graphique, et outre les valeurs de la marque, le site met en lumière les services qu'apporte le vépéciste à ses clients. Par exemple, on retrouve la présence systématique sur les pages du site des Bonnes affaires, de la Boutique de style, de la Galerie des marques ou encore des Guides d'achats. Un effort de contenu que Daniel Jacques souhaite développer. "Il reste encore du travail à faire sur ces guides d'achat pour transformer les caractéristiques produits en bénéfices clients, mieux expliquer le rapport qualité prix... Nous comptons sur ce point pour faire monter en gamme les paniers d'achat", insiste-t-il. Les services clients proposés par la Camif devraient aussi être mis en avant dans les fiches produit mais également lors du processus d'achat, dès la validation du panier, de même que le compte client devrait être simplifié à l'avenir. Les clients disposerons en plus d'un Web call back gratuit en cas de problème.
Pour son site marchand, la Camif compte beaucoup sur le développement du trafic naturel pour lequel elle fait appel à la société Aposition. Mais le vépéciste dispose également d'un budget de communication de quatre millions d'euros pour le Web cette année. Un montant en hausse par rapport à l'année dernière selon le responsable commercial du site. Mis à part l'important programme d'affiliation qui compte quelques centaines de sites, mais dont "la rentabilité pourrait être améliorée", l'e-mailing reste le moyen commercial le plus performant pour le vépéciste. "Nous avons la chance d'avoir un gros fichier d'opt'in et d'abonnés, ajoute Daniel Jacques. De là, nous allons effectuer des échanges avec d'autres acteurs du e-commerce non concurrents de nos activités."
Mais la Camif compte également sur sa newsletter. Elle est dorénavant accessible dès la page d'accueil du site Web alors qu'il fallait auparavant se créer un compte pour la recevoir. Le recrutement se faisait alors via des jeux ou du parrainage. "Aujourd'hui nous avons un million d'abonnés, pour moitié des acheteurs. Et notre objectif est de multiplier par trois le nombre de prospects abonnés d'ici la fin de l'année." Pourtant la Camif juge l'audience de son site déjà assez élevée. "En moyenne, 4 millions de sessions sont ouvertes chaque mois sur le site, fait remarquer le responsable commercial. En juillet, nous avons enregistré 22 millions de pages vues." De toute évidence, c'est le taux de transformation qui concentre toutes les attentions. Un taux qui, en à peine quinze jours, aurait déjà cru de 25 %.