Les banques s'appuient sur le Web pour faire face à la concurrence

Pour résister à l'offensive de la grande distribution sur les cartes bancaires low cost, les banques développent leurs propres offres à bas prix, reposant largement sur Internet, au lieu de leur réseau d'agences.

Porté par les préoccupations des Français sur le pouvoir d'achat, le low cost s'ouvre aujourd'hui au secteur bancaire. Selon "Europe 1", le Crédit Agricole et les Caisses d'Epargne travaillent actuellement à des offres low cost qui s'appuieront largement sur Internet. Le premier projet devrait être présenté d'ici la fin de l'année.

Ces nouvelles offres ne s'appuieront pas sur les agences classiques des Caisses d'Epargne ou du Crédit Agricole, ni sur des succursales dédiées. Selon la radio, tout se passera sur Internet, avec l'appui d'une hot-line. Bas coûts obligent, ces offres comprendront un compte et une carte bancaire qui permettra des retraits dans un nombre restreint de distributeurs. Les traitements de chèques, demandes d'extraits de comptes et autres services annexes seront payants.

Le Crédit Agricole n'a pas souhaité commenter cette information. Le Groupe Caisses d'Epargne reconnaît pour sa part étudier plusieurs projets répondant à la "demande de produits simples à prix réduits" et reposant sur des moyens de distribution différents des réseaux d'agences. Ces projets reposeront sur une offre de services sur Internet, mais le groupe dément vouloir pour autant lancer une banque 100% en ligne.

Les banques doivent depuis peu faire face à la concurrence de la grande distribution, déjà rompue à la stratégie low cost. Intermarché a notamment lancé la semaine dernière la "Carte Mousquetaires", une carte bancaire à bas prix couplée à une carte de fidélité. Leclerc, Carrefour et Total prévoient également de lancer leurs propres cartes bancaires. Pour contrer ces nouveaux adversaires, les banques semblent compter en grande partie sur le Web qui leur permet de réduire leurs coûts de structure et de répercuter cette baisse sur leurs tarifs.

Selon "Les Echos", les dépenses des Français pour leurs cartes bancaires (crédit, commissions interbancaires et cotisations) représentent un cinquième des revenus des banques de détail en France. En plus de générer un chiffre d'affaires non négligeable, les cartes constituent une bouée de sauvetage intéressante alors que les revenus tirés des placements financiers baissent avec la morosité des marchés boursier.