Priceminister lance ses SuperBoutiques et leurs SuperPoints

Priceminister lance ses SuperBoutiques et leurs SuperPoints Pour développer le volume d'affaires de ses vendeurs pro, la place de marché s'organise en agrégat de boutiques personnalisées et lance un programme de fidélité.

Priceminister lance officiellement son programme "SuperBoutiques". Jusqu'ici, les vendeurs professionnels présents sur la marketplace devaient rattacher chacune de leurs références à des fiches produits communes à tous. La société souhaite faire évoluer cette organisation de type "catalogue produit" et adopter l'approche de sa maison-mère Rakuten en devenant une galerie marchande où chaque vendeur dispose d'une boutique personnalisée.

"Au contraire de toutes les autres places de marché, nous ne cherchons pas à standardiser l'expérience d'achat, souligne son PDG Pierre Kosciusko-Morizet. Certes, Priceminister fournira des points d'ancrage, comme la recherche de produits ou encore le panier d'achat. Mais nous voulons pousser la personnalisation des boutiques et mettre en retrait la marque Priceminister, de façon à ce que ces SuperBoutiques deviennent le principal canal de vente en ligne de nos marchands."

Pour l'instant, sur les 10 000 vendeurs pro "significatifs" que compte la marketplace (soit environ la moitié de ses marchands), environ 200 ont monté une SuperBoutique. La rémunération de Priceminister, alignée sur le modèle de Rakuten, se répartit entre une commission, plus basse qu'auparavant, et un abonnement mensuel, afin de limiter le nombre de marchands inactifs.

Priceminister entend accompagner les marchands dans cette évolution en leur apportant des outils statistiques plus avancés, des outils d'envoi de newsletter, d'organisation de soldes, d'émission de coupons à partir de 2012, mais également en lançant des universités. "Nous avons recruté une dizaine de consultants e-commerce qui les aideront à mieux vendre, précise le directeur marketing Olivier Mathiot. Ils seront 30 fin 2012. A titre de comparaison, Rakuten en a 400 pour ses 40000 marchands." Priceminister prévoit aussi d'ouvrir des bureaux en province pour y accueillir ses universités.

Enfin, la marketplace annonce le lancement de son programme de fidélité, les SuperPoints, en test depuis le mois de juin. "Le système est simple, explique Olivier Mathiot. Les marchands émettent - et paient - des points qui peuvent être utilisés chez les autres vendeurs de la galerie marchande. Un SuperPoint vaut un centime d'euro et les points sont utilisables sans minimum imposé, dès le premier euro." Un système là-encore introduit par Rakuten, qui revendique un taux d'utilisation des SuperPoints supérieur à 90 %.

"Au total, nous augmentons les coûts marketing, les ressources humaines et nous baissons nos prix, remarque Olivier Mathiot. Car dorénavant, Priceminister est à nouveau dans une logique entreprenariale." Que peut effectivement se permettre Rakuten, dont les bénéfices annuels atteignent le milliard de dollars. Si les marchands pro représentent encore 45 % du chiffre d'affaires de Priceminister, encore dominé par l'achat-vente en CtoC, cette proportion devrait s'inverser en 2012. Le site n'exclut pas de porter à 75 %, à terme, la part du BtoBtoC dans ses revenus, grâce à "l'empowerment" de ses marchands (lire l'interview de Pierre Kosciusko Morizet, "Priceminister va devenir une galerie marchande", du 29/06/2011).