L'Etat français publie une charte encadrant ses sites Internet. De quoi s'agit-il ?
Une circulaire précise les règles applicables aux sites Internet de l’État, des régions et des départements, métropolitains et outre-mer. Décryptage.
En effet, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), le gouvernement s'est engagé à rationaliser et simplifier le paysage de l'internet de l’État, en en réduisant le nombre, en en améliorant la lisibilité, en en encadrant la création et en en précisant les caractéristiques ergonomiques et techniques. En effet, le développement de la relation numérique entre l’État et ses interlocuteur est un gage de qualité de service aussi bien sur le plan de l'ergonomie, que celui de l'interopérabilité, sécurité et encore accessibilité.
Ainsi,
une circulaire du 16 février 2012 décrit les règles applicables aux sites internet de l’État.
Trois points sont ici à retenir.
En
premier lieu, la circulaire institue une
Charte de l'internet de l’État, le gouvernement s'est
engagé à rationaliser et simplifier le paysage de l'internet de l’État,
qui "clarifie les obligations auxquelles doivent se conformer les sites
des administrations centrales et des services déconcentrés de l’État".
Cette Charte garante de la qualité des sites internet, s'imposera désormais à
toute création de sites web de l’État et devra être respectée au plus tard le 1er
janvier 2013 pour les sites existants. Ce point est intéressant pour le marché
de création de site web puisque des refontes ou des modifications majeures sont
à prévoir et donc des appels d'offre. Remarquons que la Charte Internet de l’État recense l’ensemble
des règles obligatoires applicables à ses sites Internet. Pour faciliter sa
prise en compte par des prestataires, la Charte Internet peut être annexée à
tout cahier des charges portant sur la conception, la réalisation ou la
modification d’un site web de l’État. Il est prévu un formulaire d’évaluation qui permettra d’évaluer le pourcentage de
conformité du site et d’effectuer les
modifications nécessaires en vue de l’obtention de l’agrément. La procédure
d’agrément est obligatoire pour la
création (ou la refonte) de tout
site Internet.
L’ambition de la Charte est être avant tout un outil pratique qui permet d’accéder
rapidement à l’information utile.
Elle se décompose en quatre thématiques qui couvrent tant la partie visible d’un site internet que
l’administration de celui-ci :
-
structure
et éléments visuels,
-
contenus,
-
fonctionnalités,
-
gestion
opérationnelle.
Chacun de ces domaines comporte les informations
suivantes :
- les
règles au caractère obligatoire,
- les
références aux règles et consignes provenant d’autres référentiels de l’État,
- les
mots-clés des chapitres,
- les
illustrations et exemples de bonne pratique,
- les
ressources utiles.
Afin de faciliter
l’accès à l’information, plusieurs chemins sont disponibles pour le lecteur :
- des
tables ou index pratiques,
- des
renvois vers d’autres paragraphes dans le document
En deuxième lieu, elle
instaure des procédures d'agrément préalable des projets Internet et numériques de l'Etat.
En troisième lieu, elle annonce que chaque département
métropolitain possédera un site unique départemental, doté d'un nom de domaine de la forme
"nomdudépartement.gouv.fr", avant le 31 décembre 2012. Il en va de
même pour les régions qui disposent du nom de domaine
"nomdelaregion.gouv.fr".
En
définitive l'objectif de l’État sur Internet est d'améliorer la lisibilité
grâce à la Charte, d'encadrer la création via les agréments et d'en préciser les caractéristiques
ergonomiques et techniques en uniformisant afin que le citoyen puisse avoir un
service de qualité, convivial, fiable et complet sur les sites web de l’État.