ACTU
 
28/08/2007

Deezer.com s'attire les foudres d'Universal Music

Après une ré-ouverture en fanfare et sous un nouveau nom, Deezer.com, se heurte à un nouvel obstacle : Universal Music, qui lui refuse son catalogue. Le site affirme pourtant être prêt à signer avec la major.
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Cela aurait pu être une réouverture heureuse, Deezer.com propose en effet, depuis mercredi dernier, d'écouter gratuitement de la musique, de manière illimitée et légale. Légale, mais pas tout à fait. Car après avoir vu leur ancien site, Blogmusik.net, fermé par la SACEM en février 2007, Daniel Marhely et Jonathan Benassaya, ses deux créateurs, ont obtenu du même organisme sa réouverture. Mais sans pour autant trouver d'accord avec les majors. Ce qui n'est apparemment pas du goût d'Universal Music, qui les a mis en garde, dès le surlendemain, de l'exploitation illégale de son répertoire.


Pour se voir les portes du net à nouveau ouvertes, Deezer.com a mis au point un système comptabilisant l'audience de chaque titre, ce qui permet de rémunérer les acteurs de la création musicale, défendus par la SACEM. Dans son communiqué de presse, Deezer.com, annonce parallèlement être en "discussion avancée" avec les majors et la SPPF (Société de gestion des droits des producteurs indépendants).


Premier concerné, dernier informé : Universal Music nie catégoriquement une quelconque négociation. Le Groupe, filiale de Vivendi Universal, a alors sommé le site de retirer les titres de son catalogue avant qu'elle n'entreprenne "toutes les actions qu'elle jugera utiles". Et ce, aussi bien à l'encontre de l'éditeur du site que "des sociétés qui en font la promotion", sous-entendu Free. Le FAI avait, en effet, passé un accord, rendu public la veille de cette mise en garde, avec Deezer.com. Pour l'instant, le partenariat se borne à un lien sur la page d'accueil de Free, mais Jonathan Benassaya de Deezer.com ne s'en cache pas, "nous souhaitons mettre en place des services dédiés aux seuls clients de Free".


Est-ce pour cela qu'Universal Music a créé la surprise en mettant vendredi le oh là ? La major a en effet passé de son coté un accord de téléchargement semi-illimité (illimité, mais dans un seul style de musique -rap, classique, variété française etc, au choix) et exclusif (pendant six mois) avec Neuf Cegetel ? (lire article : Musique en ligne : la révolution de velours de Neuf Cegetel, 21/08/2007)


Mais Jonathan Benassaya se veut oprimiste. "Nous sommes en relation avec toutes les majors, dont Universal Music depuis mars 2007. Un accord était même quasi finalisé avec cette dernière". Selon lui, il n'est question que de quelques jours du fait du retour de vacances de ses juristes, avant de le signer. Toutefois, il ne préfère pas se prononcer sur les raisons de ce revirement et affirme oeuvrer "pour que tout rentre dans l'ordre".


 
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Pour l'instant, les titres d'Universal Music continueront donc d'être diffusés sur le site Deezer.com. "On signera avec Universal Music quoi qu'il arrive", affirme-t-il. Quand l'un clame "aucune négociation", l'autre croit un accord sur le point de voir le jour… Les deux parties ne jouent pas vraiment sur la même octave. Reste à savoir celle qui sonne faux.

 


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