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Denis Olivennes
 
 
Denis Olivennes
  • PDG de la Fnac
 

JDN. Etes-vous satisfaits de la signature de l'accord qui vient d'être signé ?

Denis Olivennes. Oui. C'est un accord historique, car pour la première nous avons réussi à rassembler l'ensemble des producteurs de contenus, les fournisseurs d'accès et les pouvoirs publics. C'est un accord tripartite qui, me semble-t-il est équilibré. Il permettra de "désinciter" les internautes à pirater des œuvres, sans pour autant jeter les gens en prison ou leur infliger des amendes.

 

Les négociations autour de cet accord ont remis en lumière l'opposition entre FAI et ayant-droits. Quelle partie sort aujourd'hui la plus avantagée ?

Aucune, sinon nous n'aurions pas réussi à faire signer tout le monde. Les ayants droit ont compris qu'ils ne pouvaient pas simplement demander des mesures anti-piratage sans même entendre ce que disaient les fournisseurs d'accès ou les consommateurs. Ils ont fait un pas en avant en acceptant des mesures qui ne soient pas uniquement répressives mais aussi incitatives. Les fournisseurs d'accès ne voulaient à aucun prix d'un mécanisme répressif qui puisse être liberticide. Ils ont cependant cessé de renvoyer dos à dos internautes et ayant-droits. Tous ont accepté un point d'équilibre.

 

"Cet accord aura des effets positifs"

Certains vous reprochent d'avoir voulu aller trop vite et d'arriver à un consensus trop mou...

J'ai dit dès le départ que nous avions besoin d'aller vite. Je m'étais fixé une contrainte de calendrier en me donnant deux mois et demi pour clore ce travail. Cela a été intense. Par ailleurs j'ai toujours affirmé mon objectif de prendre peu de mesures, car qui trop embrasse mal étreint. Nous n'avons retenu que celles qui sont susceptibles de fonctionner. Ce que nous avons décidé de faire à travers cet accord, aura des effets positifs, même s'il y a encore plein d'autres choses à faire.

 

La suspension de l'abonnement Internet n'est pas liberticide ?

Non, je pense qu'il s'agit d'un juste milieu raisonnable entre une sanction pénale et rien du tout. Je l'ai envisagé moi-même en tant que père de famille, car j'aurais peu apprécié qu'on menace mes enfants de les envoyer en prison, même s'ils font une chose illégale. Il me paraît assez sain d'avertir les gens qui enfreignent la loi. C'est un peu comme le permis de conduire : lorsque vous vous comportez mal au volant, vous perdez des points avant que l'on vous retire le permis.

 


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