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Le filtrage est-il plus liberticide ?

Je ne le pense pas. Je suis opposé à tout ce qui de près ou de loin ressemble à "Big brother", ou à une police du Net. Je suis, comme tout citoyen, attaché aux libertés individuelles qui sont particulièrement bien protégées dans notre pays. Je ne veux pas qu'au nom de la défense de la propriété intellectuelle on se mette à "fliquer" Internet. C'est pour cette raison qu'une autorité indépendante organisera la sanction. Il s'agit d'une garantie pour les citoyens que leur liberté sera respectée.

 

Cette autorité organisera le filtrage ?

Non, mais elle sera chargée de vérifier que les plaintes des ayant-droits sont fondées. Elle déclenchera les avertissements et s'assurera que les internautes y ont bien répondu. Il n'y aura pas pour autant de surveillance généralisée. Je suis favorable à l'expérimentation du filtrage, pas du flicage.

 

"Le filtrage est en théorie formidable"

Pensez-vous que le filtrage soit une bonne solution ?

Le filtrage est en théorie une technique formidable, car elle évite la répression. Le problème est qu'aujourd'hui nous ne connaissons pas assez les comportements des internautes, nous ne savons pas s'ils parviendront à contourner un tel système, ni combien un tel système peut réellement coûter. Je pense donc que la bonne solution, et c'est ce que les signataires de cet accord s'engagent à faire, est de mettre ce système à l'essai, de voir comment il fonctionne et quels sont ses résultats. Dans le dispositif il n'y a pas d'accord définitif à mettre en place un quelconque filtrage mais un engagement à tester cette solution.

 

Quelle différence faites-vous entre filtrage et flicage du réseau ?

Le filtrage du réseau consiste à repérer les fichiers illégaux, mais en aucun cas à surveiller l'usage qu'en font les internautes, ni les identifier. Cependant, ce point n'est pas encore mûr et nous devons évaluer la qualité de fonctionnement de tels systèmes, leur respect des libertés individuelles et du secret de la correspondance. C'est pour cela que je ne recommande pas de le mettre en œuvre mais de l'expérimenter. De toutes les propositions que nous avons faites qui nécessitent des dispositions législatives, aucune ne touchera à un principe général de la loi. C'est très important pour moi. Je suis très heureux qu'un fournisseur d'accès comme Free, qui a toujours défendu un Internet libre s'engage dans cet accord, car cela prouve qu'il n'est pas liberticide.

 


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