Google Panda s'invite devant la justice française

Google Panda s'invite devant la justice française Pour la première fois, une société a entrepris une action préventive en justice afin de se protéger des conséquences de Panda sur son référencement.

Entrée en application au cœur de l'été en France, la mise à jour Panda de l'algorithme de Google a récemment fait son apparition comme argument devant les tribunaux français pour justifier un éventuel préjudice de déréférencement. En mai dernier, la société CNI, éditrice du site Alibabuy.com a assigné en référé Luteciel, qui édite le site Passager.com, lui reprochant d'avoir copié des pages d'Alibabuy.com. Selon CNI, "l'arrivée en France du nouvel algorithme de recherche Panda de Google lui fait courir un risque considérable de déréférencement de son site", rapporte "Legalis.net".

Le tribunal de commerce de Paris n'a pas été de cet avis. D'abord, le juge des référés a estimé que la copie entre les deux sites n'était pas flagrante. Selon lui, l'éditeur d'Alibabuy ne démontre pas par ailleurs qu'une éventuelle copie de son site entrainerait un déréférencement sur Google. Le juge des référés a donc conclut que le "risque de déréférencement" invoqué par Alibabuy "n'est en rien imputable" à Passager.com. Déboutée de sa demande, la société CNI a été condamnée à verser 4000 euros à Luteciel sur la base de l'article 700 du code de procédure civil. CNI devra verser la même somme à Kelkoo, qu'elle avait également assignée en raison d'accords commerciaux existants entre l'ex-filiale de Yahoo et Luteciel.