Facebook : l'introduction pourrait tourner au scandale

Facebook : l'introduction pourrait tourner au scandale Valorisation trop importante, volume de titres extravagant, mauvaise communication financière... Les soupçons pèsent sur l'introduction de Facebook.

Le titre de Facebook a accusé hier une seconde journée de baisse de 8,9% pour clôturer à 31 dollars, contre un prix d'introduction de 38 dollars, suscitant l'interrogation des marchés et la colère des nouveaux actionnaires. Si Morgan Stanley est accusé d'avoir fixé un prix d'introduction trop élevé (lire l'article "Facebook : Morgan Stanley accusé d'avoir vu trop grand pour d'introduction", du 22/05/2012), il s'avère que Facebook avait pourtant prévenu ses investisseurs dès le 9  mai qu'il revoyait ses prévisions de revenus à la baisse. Notamment en raison du passage plus rapide que prévu de ses utilisateurs sur mobile, que le réseau social ne monétise pas autant que sur web fixe.

Là encore, Morgan Stanley, chef de file de cette IPO,  est dans le collimateur de Wall Street. La banque n'aurait ainsi pas suffisamment informé les marchés des risques de la révision à la baisse des revenus de Facebook, ni informé les investisseurs de manière équitable. Des soupçons qui on déjà poussé l'Etat du Massachusetts à l'assigner pour qu'elle réponde de sa communication aux investisseurs avant l'IPO. Rémunérée en partie sur les fonds levés lors de l'introduction, Morgan Stanley a touché 67,8 millions de dollars de commission lors d'une IPO où la banque était celle ayant le plus de poids pour fixer le prix d'introduction et le volume de titres placés sur les marchés, parmi un pool de 33 institutions financières.