ACTU
 
21/11/2007

MediaClosing : l'autre plate-forme d'achat d'e-pub

Après Easymedia.fr, MediaClosing est la seconde plate-forme d'achat d'espaces à s'ouvrir sur la toile. Objectif : rassembler le plus d'agences et de régies possible pour fluidifier le marché.
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Après Easymedia.fr, dont la création a été annoncée le mois dernier, MediaClosing est la deuxième plate-forme d'achat d'espaces publicitaires à se lancer sur la toile. Tandis que la première est née d'une association entre régies de groupes média (lire article Quatre régies lancent Easymedia.fr, 11/10/07), MediaClosing revendique être totalement indépendante.

 

Olivier Meinvielle, directeur associé de cette nouvelle plate-forme, est encore directeur général adjoint de Lagardère Publicité (ex-Interdeco), lorsqu'il fait trois constats concernant le marché de la publicité. Il observe d'une part une fragilisation des coûts de gestion du media presse, d'autre part, une augmentation significative du nombre d'offres de bouclage que doivent gérer ses commerciaux et, enfin, une absence totale de centralisation de toutes ces propositions.

 

Adeline de Keresztessy, ex-acheteuse à l'agence MPG International, qui a alors la même vision critique du marché, pousse la réflexion jusqu'à la pratique et élabore un outil pour fluidifier et rentabiliser les échanges entre agences et régies. Ce dernier est presque abouti lorsqu'elle rencontre Olivier Meinvielle, en juin 2007. Ils décident alors de "pluger leurs compétences" pour finaliser MediaClosing, une plate-forme aujourd'hui totalement opérationnelle.

 

Concrètement, MediaClosing permet aux régies de proposer en ligne leurs offres de dernière minute, dites de bouclage, et aux agences d'être alertées lorsque l'une d'elles correspond à leurs attentes. La plate-forme est, pour Olivier Meinvielle, "un outil précieux pour les agences qui sont totalement submergées par ce type d'offres et n'ont pas le temps d'en gérer la surabondance." La démarche en ligne ne les empêchera pas pour autant de négocier les prix ou d'y formuler elles-mêmes des demandes.

 

Le fonctionnement se veut simple et rationnel, afin d'éviter toute complication contreproductive. Une fois passées les premières semaines de gratuité, deux voies de rémunération seront instaurées. Les agences paieront un forfait annuel, en fonction de leur chiffre d'affaires en presse, ce qui permet de ne pas pénaliser les petites structures. Les régies s'acquitteront quant à elles d'une commission sur les transactions réalisées.

 

Adeline de Keresztessy et Olivier Meinvielle se donnent jusqu'au à la fin de l'année pour finir de rencontrer les principaux acteurs du marché, tels MPG, Carat, Groupe M, Groupe Havas etc., et acter leur inscription à MediaClosing. "Une fois que nous aurons convaincu le Top 3 des agences et des régies, le reste suivra", s'enthousiasme son directeur associé. En quelques jours, une soixantaine d'éditeurs indépendants s'est d'ailleurs déjà spontanément inscrite sur le site.

 

Complètement créée à partir de fonds propres, la plate-forme compte être totalement opérationnelle début 2008, tout comme Easymedia. Coïncidence ? Olivier Meinvielle avoue avoir été plutôt agacé par l'effet d'annonce remporté par Easymedia, mais s'est vite ravisé : "nous avons finalement apprécié que Michel Cacouault [à l'origine de la plate-forme, ndrl] nous balise le chemin et convainc le marché du bien fondé du concept, il ne nous restait plus qu'à surfer sur la vague."

 

 

 
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D'ailleurs, même si aucun contact n'a encore été pris avec Prisma Presse, ni avec le groupe Manchette (parties prenantes d'Easymedia), il n'exclue pas de les rencontrer, ni de travailler avec eux. A moyens termes, si le marché réagit comme ils l'espèrent, les deux associés ouvriront la plate-forme aux espaces publicitaires du Web, puis en 2009 à ceux de la radio. D'ici là, ils ne seraient pas étonnés que d'autres plate-formes fassent leur apparition, tout comme Michel Cacouault le prédisait déjà le mois dernier.


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