IoT : le français Kerlink réussit son pari et lève 10,2 millions d'euros en Bourse

IoT : le français Kerlink réussit son pari et lève 10,2 millions d'euros en Bourse Les investisseurs ont fait confiance au portefeuille clients de l'entreprise. Elle a d'ores et déjà réalisé 50 000 installations d'infrastructures liées à l'Internet des objets.

Carton plein pour Kerlink, qui a levé 10,2 millions d'euros lors de son entrée en Bourse sur le marché parisien Alternext le 19 mai. La société tricolore, fondée en 2004, offre aux opérateurs des solutions pour leurs réseaux IoT (des équipements, comme des antennes, mais également des logiciels et des services). Elle a rempli ses objectifs dans le cadre de cette opération financière où elle a vendu 1 023 612 actions à un prix unitaire de 10,43 euros. Les titres seront côtés à partir du 24 mai. Kerlink a gagné la confiance de ses nouveaux actionnaires grâce à de solides références clients : elle a d'ores et déjà réalisé 50 000 installations d'infrastructures chez 120 entreprises.

Le chiffre d'affaires de Kerlink a crû de 43% entre 2014 et 2015

"Bouygues et Orange utilisent par exemple notre matériel pour construire leurs réseaux IoT publics, dont ils louent ensuite l'accès à leur propre clientèle. De leur côté, GRDF ou encore ERDF ont installé nos équipements pour créer des réseaux privés, sur lesquels ils font circuler les données de leurs propres capteurs", détaille William Gouesbet, le PDG de Kerlink. Le fournisseur de gaz naturel déploie son réseau propre pour faire remonter les informations collectées par ses compteurs intelligents.

Nous proposons aux opérateurs tout un panel de solutions technologiques", souligne le patron. Elles vont de la station LoRa à des balises communicantes GSM, qui permettent de combiner le relevé de position GPS et le relevé d'événements sur des objets connectés.

L'activité du groupe rennais est florissante : elle a crû de 43% entre 2013 et 2014 et à nouveau de 43% entre 2014 et 2015, année où Kerlink a réalisé un chiffre d'affaires de 7,4 millions d'euros. L'entreprise, qui était quasiment à l'équilibre en 2015, espère booster encore ses résultats en se déployant à l'international, où elle réalisait en 2015 20% de ses ventes. "Nous sommes installés à Singapour depuis sept mois pour accélérer la commercialisation de nos solutions sur le marché asiatique. Grâce à cette levée de fonds, nous allons ouvrir un bureau d'ici fin 2016 en Amérique du Nord", annonce le dirigeant, qui ne peut pour l'instant en dire plus.

La société a réalisé 20% de ses ventes à l'international en 2015

Kerlink compte aussi muscler sa R&D, pour développer sa gamme. "Nous développons actuellement un service de géolocalisation sans GPS, qui sera capable de donner la position d'un objet connecté à une dizaine de mètres près", explique William Gouesbet. Ce système basé sur la triangulation (qui permet de positionner un point dans l'espace en calculant son angle par rapport à d'autres points de référence) ne serait pas trop énergivore, selon l'entreprise. Un objet connecté qui se géolocaliserait une fois par jour avec cette techno aurait une durée de vie de 10 à 15 ans. Elle passerait à 5 ans s'il envoie sa position 5 fois par jour.