Les opérateurs historiques s'opposent au projet pro-fibre de l'UE

Les opérateurs historiques s'opposent au projet pro-fibre de l'UE Bruxelles désire abaisser les tarifs de dégroupage pour inciter les opérateurs historiques à investir davantage dans la fibre.

Alors que l'Union européenne défend un projet visant à doper l'investissement dans la fibre optique, plusieurs opérateurs télécoms ont marqué leur opposition à ce projet. La commissaire européenne à la Stratégie numérique, Neelie Kroes, a expliqué le 3 octobre considérer que les opérateurs historiques tiraient une rente de leurs réseaux de cuivre en les mettant à disposition de leurs concurrents dans le cadre du dégroupage.

Elle a donc lancé une consultation publique afin de changer la méthode de calcul des coûts d'accès à ces réseaux : la baisse des revenus tirés des réseaux de cuivre serait épargnée aux opérateurs présentant des projets d'investissements crédibles dans la fibre optique. Une dizaine d'opérateurs historiques européens, parmi lesquels France Télécom, Telefonica et Telecom Italia, se sont fermement opposés à cette idée. Les opérateurs alternatifs, eux, se réjouissent. En France, ils versent 9 euros par mois par abonné à France Télécom pour pouvoir louer son réseau de cuivre et proposer de l'ADSL à leurs clients.