ACTU
 
26/06/2007

Partirpascher.com accusé de publicité mensongère

Le tour-opérateur Switch, éditeur notamment du site Partirpascher, est accusé de publicité mensongère et de tromperie. Les clients déçus, soutenus par la DGCCRF, étaient entendus vendredi dernier au Tribunal correctionnel de Créteil. Jugement en septembre.
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Partirpascher.com dans le box des accusés. Le tribunal correctionnel de Créteil entendait vendredi des clients mécontents du tour-opérateur en ligne. Un procès pénal puisqu'ils accusent de publicité mensongère et tromperie, un délit, la société Switch éditeur du site. Le jugement est attendu fin septembre.

 

L'antenne de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) du Val-de-Marne, où se trouve le siège social de Switch, a repris une partie des plaintes des anciens clients de Partirpascher. Une enquête a été menée pour les vérifier, sans pour autant se rendre sur les lieux de vacances. La compétence de la direction de la concurrence se limite en effet à la France, or une grande partie des consommateurs mécontents étaient partis à l'étranger. Du côté de la DGCCRF, on met en avant le nombre de plaignants, une centaine, pour justifier une procédure judiciaire.

 

Le tour-opérateur (TO) Switch risque une amende de 187.500 euros, ainsi que la publication du jugement. Le procureur a requis par ailleurs 10 mois de prison avec sursis et 37.500 euros d'amende contre son PDG, Jean-Pascal Siméon, qui s'insurge contre ce procès, sans fondements selon lui.

 

"Je suis surpris de cette qualification de 'publicité mensongère'. C'est une accusation grave, un délit qui implique une volonté particulière de notre part, et qui nous vaut d'être jugés au pénal. Or la DGCCRF donne au procureur des dossiers souvent flous et non étayés", affirme-t-il. Pour sa défense, il assure que tous les faits énoncés sont faux et qu'il n'y a aucune preuve apportée. Quant aux photos prises par les clients et présentées au tribunal, elles n'auraient pas valeur de preuve.

 

Sur le fond, Jean-Pascal Siméon explique qu'une partie des plaintes porte sur les croisières en voilier, des produits phares du TO sur lesquels il a une vigilance particulière. Par ailleurs, une personne de la société se consacrerait entièrement à vérifier que les voyages correspondent aux offres.

 

La DGCCRF a déjà lancé plusieurs procédures contre des sites de voyages pour publicité mensongère, et a fait des dizaines de rappels à l'ordre (lire e-voyagistes : la DGCCRF dénonce un manque d'information, du 20/12/06). De son côté, le PDG de Switch s'attend à un jugement défavorable, mais n'entend pas en rester là. Il prépare déjà son appel en se souvenant que la Cour d'appel lui a déjà été favorable par le passé. S'il gagne alors, il pourrait déposer plainte à son tour, contre l'ensemble des plaignants.

 


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