Gorilla glass : des écrans de smartphone à la place des pare-brises ?

Gorilla glass : des écrans de smartphone à la place des pare-brises ? Corning, l'entreprise qui fabrique notamment les vitres d'iPhone, suggère aux constructeurs automobiles d'utiliser ses matériaux.

Des véhicules plus légers, moins gourmands en carburant et mieux insonorisés ? C'est ce que promet Jeffrey Evenson, vice-président de Corning, l'entreprise américaine qui produit les Gorilla Glass, ces vitres ultrarésistantes présentes sur 1,5 milliard de terminaux mobiles, dont les iPhone.

Lors de son intervention du 11 juin 2013 au Mobile Summit, organisé par le prestigieux MIT à San Francisco, Jeffrey Evenson a donc courtisé les constructeurs automobiles. Selon lui, ils auraient tout intérêt à remplacer les vitres classiques qu'ils utilisent pour les pare-brises et les fenêtres de leurs autos par des Gorilla Glass.

Jeffrey Evenson espère que ses vitres seront utilisées sur les voitures dès l'année prochaine

Outre une plus grande luminosité et une meilleure insonorisation, cela leur permettrait d'alléger leurs voitures, d'abaisser leur centre de gravité et in fine de sortir des véhicules moins énergivores. De quoi bouleverser le secteur de l'automobile, loin d'être au mieux de sa forme.

Jeffrey Evenson espère qu'au moins un constructeur haut de gamme sera séduit par l'idée et commencera à produire en série des voitures équipées de ses vitres renforcées dès l'année prochaine.

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Corning fabrique des vitres renforcées, utilisées entre autres pour l'iPhone. © Corning® Gorilla® Glass

Le fabricant des Gorilla Glass entrevoie la perspective d'un nouveau marché, mais il ne compte pas s'arrêter là. Corning travaille sur une technologie antimicrobienne et espère la faire certifier par l'Agence américaine de protection pour l'environnement dans les mois qui viennent, en vue de lui trouver des applications dans le secteur de la santé, notamment pour permettre aux personnels hospitaliers de garder les équipements médicaux plus propres. Jeffrey Evenson vise aussi le marché des supports mobiles : "Il y a plus de germes sur un smartphone que sur des toilettes publiques".