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Yannick Carriou, direceur général de TNS
Sofres . Photo © TNS Sofres
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"La question d'opinion est vendue 1.000 euros" |
A cette question, les grands acteurs des études ont tous la même réponse :
de quelques milliers d'euros à plusieurs millions ! Logique, puisque les sondeurs
vendent aussi bien une question unique qu'une étude pluriannuelle d'image de marque.
Enquêtes omnibus
Typiquement, le sondage politique ne coûtera que quelques milliers d'euros.
Car les questions seront glissées dans un "omnibus", c'est-à-dire qu'elles feront
partie d'une liste de questions sur des sujets variés posées à un même citoyen-consommateur.
Pour caricaturer, le sondé sera d'abord interrogé sur un service bancaire ou
un yaourt, puis sur ses préférences politiques ! "C'est une mutualisation
qui permet à beaucoup d'entreprises de bénéficier d'une étude de notoriété", explique
Gérard Lopez de BVA. Chez lui, trois questions posées à 1.000 personnes coûteront
entre 2.000 et 3.000 euros. Yannick Carriou, de TNS Sofres, parle lui d'une question
facturée à 1.000 euros.
A contrario, une étude internationale et pluriannuelle dépasse allégrement le
million d'euros. En 2004, TNS Sofres a ainsi décroché la réalisation de l'Eurobaromètre,
commandé pour quatre ans par la Commission européenne pour mesurer l'opinion des
Européens. Yannick Carriou n'hésite pas à parler de "plusieurs millions d'euros"
pour "le plus gros contrat d'étude d'opinion du monde".
Autre exemple, quand Coca-Cola lance un appel d'offre pour une étude sur dix pays,
non seulement cela se facture à un coût élevé, mais en plus les instituts des
neufs pays qui n'auront pas été choisis seront obligés d'acheter à l'heureux élu
sa méthodologie s'ils veulent travailler pour le géant américain, explique Stéphane
Truchi d'Ipsos.
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