Les grands barrages relancés

Le barrage des Trois-Gorges, en Chine, produit 84,7 TWh d'électricité par an, soit un cinquième de la consommation totale française. © Tim Salmon

Bon marché, non polluante, rapidement disponible et stockable, l'électricité hydraulique a tout pour plaire. Ce n'est pas pour rien qu'elle représente déjà 20% de l'électricité produite dans le monde.

Si en France tous les sites intéressants ou presque sont exploités, 70% des grands bassins ne sont pas encore aménagés dans les pays en développement d'après la Banque mondiale. Le seul site d'Inga, sur le fleuve Congo, aurait un potentiel estimé entre 39 000 et 44 000 MW : plus de deux fois celui du plus grand barrage du monde actuel, celui des Trois-Gorges, en Chine. L'Ethiopie possède elle aussi un immense potentiel, estimé à 40 000 MW. Grâce à la prochaine mise en service de plusieurs barrages géants, le pays aura multiplié par 2,5 sa production hydroélectrique entre 2007 et 2015.

Le principal frein est économique : le projet Inga III est estimé à 50 milliards de dollars. L'autre problème est environnemental ; de tels barrages entraînent une profonde modification du territoire.

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