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La législation des conducteurs de taxi offre un curieux paradoxe. Les professionnels
ne peuvent pas chercher des clients n'importe où, des communes leur étant réservées,
mais aucune destination ne leur est interdite. Plus concrètement, un chauffeur
peut déposer un client là où il l'entend, mais ne peut pas revenir avec un autre
client présent sur le lieux de destination. Sa seule chance de ne pas revenir
à vide est qu'un client lui ait passé commande par voie de radio.
Autre curiosité, pour exercer là où la loi et son concours l'y autorisent, le
professionnel doit encore acquitter une taxe, dite de "droit de stationnement".
"Des municipalités considèrent que les stations de taxis pourraient être des places
de stationnement payantes, et représentent donc un manque à gagner", explique
Pascal Wilder, de la Fédération nationale des taxis indépendants. Selon les
communes, les droits de stationnement se payent de 0 à 400 euros par an. A
Lyon, selon Pascal Wilder, la taxe s'élève ainsi à 104 euros. A Paris, le tarif
s'échelonne de 0,23 à 0,46 euro par jour de stationnement selon
les véhicules et leur utilisation. "Certains aéroports, considérant que
les stations sont présentes sur des lieux privés aimeraient également nous faire
payer des taxes, ajoute Pascal Wilder. Mais nous le refusons catégoriquement.
Si cela se faisait, rien n'empêcherait ensuite la SNCF ou même les centres de
congrès d'en faire de même".