Journal du Net > Economie  Untitled Document > Le succès des services à la personne
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Le potentiel de demande n'est pas l'unique facteur qui fait voir l'avenir en rose aux prestataires de services à la personne.

D'abord, l'apparition progressive "d'enseignes nationales", comme on les nomme au ministère de la Cohésion sociale, contribuera à faire connaître et surtout à offrir des marchés aux entreprises. Créées par des acteurs de poids tels que les Caisses d'Epargne, la MAIF, la Macif, La Poste, la MAAF ou encore le Crédit Agricole, AXA et ACCOR, elle permettront aux particulier d'entrer en relation avec les prestataires. "Leur mise en place devrait accélérer de manière encore significative notre croissance", estime Guillaume Richard (O2), qui compte ouvrir 70 agences en 2007.

Sur le marché du dépannage informatique, le patron de Bugbusters, Stéphane Cros, s'attend de son côté à "une belle bataille en 2007 entre les grandes marques comme FNAC, Boulanger, Darty... Le secteur devrait d'ailleurs se consolider rapidement". Il sait de quoi il parle, il vient d'être choisi par Carrefour pour assurer son service après-vente auprès des particuliers. De plus, "la forte croissance du taux d'équipement et la complexification de ceux-ci" contribue et contribuera toujours à développer encore "le besoin de services".

Stépahne Cros, président de Bugbusters. Photo © DR
"Le secteur devrait se consolider rapidement"

Enfin, plus hypothétiques, l'issue de deux débats en cours pourrait améliorer encore la demande et les conditions d'exercice des prestataires. Une convention collective, pur l'instant inexistante, est actuellement en cours d'élaboration. Guillaume Richar espère qu'elle permettra d'adapter la législation aux spécificités des services à la personne, et notamment les amplitudes de travail, inadéquates dès lors qu'il s'agit de garde d'enfant.


Autre débat, récurrent celui-là, remplacer la réduction d'impôts par un crédit d'impôts, levant ainsi le dernier obstacle d'importance au développement des services à la personne. Les Français non imposables les paient au prix fort : "deux fois plus chers, précise Hervé Lecat, ce qui est une double injustice."
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