Baisse du taux directeur ne signifie pas baisse des taux immobiliers !

Dans sa logique de sauvegarde de la valeur de l’euro et après des débats qualifiés de « vivants » le Conseil des Gouverneurs de la BCE a pris des mesures innovantes susceptibles de rétablir la fluidité des marchés financiers.

L’arbitrage du Conseil prend en compte les « risques significatifs » pesant sur la croissance du PIB de la Zone Euro ; la prévision pour 2012 ayant été brutalement réduite de 1,3 à 0,3 % par rapport à début septembre.

* Baisse de son taux directeur de 0.25% pour le réduire à 1%.
* Allongement des durées de refinancement qui passent de trois mois avant 2008 à 36 mois dès décembre 2011.
* Assouplissement des critères d'éligibilité des titres apportés en garantie.
* Réduction de 2 % à 1 % le coefficient de réserve obligatoire des dépôts des Banques commerciales.

Ces décisions ont pour premier objectif de faciliter les conditions de refinancements des banques commerciales.
Il faut à tout prix éviter le « Credit Crunch » qui, pour de multiples raisons, est toujours d’actualité.

Ainsi les banques, toujours en perte de confiance les unes envers les autres, utilisent la facilité de dépôt auprès de la BCE plutôt que les transferts interbancaires. Aussi, toutes ces sommes quotidiennement déposées ne circulent pas. Cet immobilisme financier s’ajoute aux récapitulations  contribuant ensemble à l’asphyxie du système.
Chez In&Fi Crédits nous n’attendons aucune baisse corrélative des taux fixes aux crédits immobiliers. Au mieux les taux resteront inchangés mais il est plus vraisemblable qu’ils augmenteront car l’augmentation des marges reste une politique prioritaire.
En revanche, bonne nouvelle, le taux Euribor trois mois est déjà en baisse. Une tendance baissière combinée à une hausse des crédits à taux fixes est de nature à rendre plus attractif le recours à des montages mixtes (fixe+variable capé).
Nous estimons que les taux conservent leur attractivité, puisque à ce jour, les prêts immobiliers sur 18 ans du secteur concurrentiel sont en moyenne à 3.91% chez un banquier vs 3.45% chez un courtier pour un dossier qualitatif.