La plupart des candidats ont recours à la collecte de dons pour financer leur campagne.
» Ce que dit la loi : Seuls sont admis les dons des personnes physiques, sans condition de nationalité pour celles-ci." Tous les particuliers, quelle que soit leur nationalité, peuvent ainsi soutenir financièrement un candidat. Le montant des dons ne peut excéder 4.600 euros pour une seule personne physique et pour toute l'élection présidentielle, quel que soit le nombre
de candidats soutenus. Le montant global des dons en espèces ne peut excéder 20 % des dépenses autorisées. Au-delà de 150 euros, les dons doivent être erffectués par chèque, virement ou prélèvement.
» En pratique : Dans l'attente de la désignation officielle du candidat du PS et de l'UMP, les prétendants à l'investiture ont crée un groupement politique en vue de collecter des fonds : ainsi, les ressources de "Désir d'avenir", l'association créée fin 2005 par Ségolène Royal, proviennent des cotisations des adhérents (10 à 50 euros) et "d'une foule de petits chèques qui tournent en moyenne autour de 25 euros". Michèle Alliot-Marie a elle-même constitué un micro-parti, "Le Chêne" qui lui permettra de recueillir des fonds si elle ne bénéficie pas du soutien financier de l'UMP.
» Ces dons sont difficilement contrôlables : les donateurs peuvent en effet contourner les plafonds en effectuant un autre don au parti politique qui soutient le candidat (leur montant est plafonné à 7 500 euros). Ce don est alors reversé dans les caisses du candidat sans figurer dans les comptes de campagne. Et les collectes des fonds lors des meetings et les dons en ligne sur Internet (qui peuvent être réalisés avec des cartes bancaires différentes) sont également difficilement contrôlables. Toutefois, les dons restent une partie négligeable du financement de la campagne présidentielle (8 % des ressources totales en 2002 et un peu moins de 7 % pour les dons aux partis en 2002).
» Les autres recettes Pour financer sa campagne, un candidat peut aussi recourir à des opérations commerciales, notamment la vente d'objets assurant la promotion du candidat (livres, produits dérivés...). En 2002, elles ont représenté moins de 0,5 % du total des ressources des candidats à la présidentielle.
