Quiconque a ouvert ces derniers mois un magazine de programmes télé ou un journal
de petites annonces ne peut ignorer l'existence du regroupement de crédits. Pas
une parution sans que l'on vante des mensualités diminuées de 60%, des taux d'intérêts
ramenés d'un tiers. C'est cette profusion qui a notamment alerté le Comité
consultatif du secteur financier (CCSF), qui a lancé un groupe de travail début
2008 sur le sujet.
| "Cette communication est insistante et racoleuse" |
"Il y a non seulement une foultitude de publicités, explique Christine Bardinet,
le secrétaire générale du CCSF, mais celles-ci sont de plus extrêmement agressives".
Un qualificatif presque trop faible pour Maurice Roullet, représentant de l'UFC-Que
Choisir au même CCSF, pour qui "cette communication est insistante et racoleuse.
On vous explique que la vie est dure et triste mais qu'avec un regroupement elle
redeviendra belle !".
Autre moyen d'attirer le chaland, la multiplicité des offres. Si tous
les acteurs du crédit proposent bien sûr leurs produits, il en est désormais également
de même pour les banques de réseau, souligne Christine Bardinet. Eric Ghiringelli,
directeur du rachat de crédits chez le courtier Meilleurtaux, assure qu'il dispose
désormais de 128 produits différents à proposer à ses clients, contre 38 début
2007. "Des produits très innovants, notamment en matière de cautionnement", ajoute-t-il.
