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Les banques et les organismes de crédit se frottent les mains. Le marché du rachat de créance est en plein boom. Selon Nicolas Pécourt, de Sofinco, "ce marché est très dynamique : nous sommes passés en quelques années d'un marché embryonnaire à un marché mûr". Mûr au point d'atteindre les 21 milliards d'euros en 2007, selon les opérateurs, en hausse de 162% en quatre ans.

"Le rachat de crédits représente 7 à 9% du total des crédits à la consommation"

Une bonne nouvelle pour un secteur légèrement morose ces derniers temps. Jean-Claude Nasse, délégué général de l'Association française des sociétés financières, rappelle qu'en 2007, "les crédits affectés, type crédit automobiles, sont en régression de 1,3% et que les crédits revolving sont stables". En revanche, les prêts personnels, auxquels appartiennent les rachats de crédits sont, eux, en hausse de 11%. Pour Nicolas Pécourt, "le rachat de crédits représente aujourd'hui 7 à 9% du total des crédits à la consommation".

Et cette bonne santé n'est pas prête de s'arrêter. Eric Ghiringhelli, directeur du rachat de crédits chez Meilleurtaux, compte multiplier son chiffre d'affaires par 3 ou 4 d'ici 2012. Il estime que "le marché français est mature mais possède encore un potentiel de croissance de 20%".

"Le marché français est mature mais possède encore un potentiel de croissance de 20%"

Un chiffre "tout à fait crédible" pour Christine Bardinet, du comité consultatif du secteur financier, qui explique ce potentiel de croissance par une importante réserve de clients inexploités. "Le rachat de crédits concerne aujourd'hui majoritairement les personnes trop endettées", considère-t-elle. Mais d'autres commencent à y avoir recours, et notamment les retraités, "de plus en plus nombreux" à compenser ainsi leur baisse de rémunération. Selon Meilleurtaux, 15% des regroupements de crédits concernaient ces derniers fin 2006, contre 18% fin 2007. Le papy boom pourrait ainsi faire les beaux jours du rachat de créances. Autre clientèle à développer, selon elle, "les ménages qui pratiquent de la gestion actifs-passifs" en jouant sur les taux et les ménages à la situation financière saine qui recherchent un coup de pouce financier.