S'il a prêté serment au début des années 70, c'est à la fin des années 80,
quand les opérations boursières prennent de l'importance, que Jean-Michel Darrois
s'est attaché aux gros dossiers d'OPA. Yves-Saint-Laurent, Suez ou Nestlé
furent ses premiers clients.
Aujourd'hui, il défend les intérêts de GDF, EADS ou Bouygues. Avec,
toujours, une vision traditionnelle de la profession. "Contrairement à la conception
anglo-saxonne qui nous transforme en fournisseurs de droit, je défend l'idée d'un
avocat qui s'engage dans la défense d'un client."
Avec une quarantaine d'avocats, Darrois-Villet maîtrise sa croissance.
"Nos collaborateurs sont plus impliqués, ils connaissent mieux nos clients", explique
l'avocat, qui compare son activité à de la haute-couture. S'il intervient
parfois ponctuellement sur une opération, comme le rachat d'Elf par Total, Jean-Michel
Darrois suit certains clients comme François Pinault sur le long terme.
Avec tous ces illustres clients de la place de Paris, il doit parfois choisir
entre les deux protagonistes. "Lorsqu'on peut être soupçonné de connaître
des secrets de l'autre partie, on préfère se retirer."
|