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Le PDG d'Ossabois a quitté l'école en seconde. Sans formation, il se lance dans une niche : la construction de maisons en bois. Si aujourd'hui, sa société est leader sur le créneau, il a fallu beaucoup d'abnégation à cet autodidacte pour imposer cette innovation dans le monde du bâtiment.

 
Photo © Ossabois
 
"Si j'avais été ingénieur, tout aurait été beaucoup plus simple"

Son parcours

Lorsqu'il quitte le lycée, Pascal Chazal gagne sa vie comme intérimaire dans le bâtiment. Au cours d'un voyage en Finlande, il tombe sous le charme des maisons en bois. Pour convaincre son banquier, il bluffe. "J'ai dû lui raconter des histoires, s'amuse-t-il aujourd'hui, je lui ai dit que j'avais été formé en Finlande." Doit-on mentir lorsque l'on est autodidacte ? "Si j'avais été ingénieur bois, tout aurait été beaucoup plus simple." Mais à l'écouter, son absence de formation lui a aussi ouvert des portes. "Contrairement à mes collègues qui viennent de la charpente ou de la maison traditionnelle, je n'avais aucune idée préconçue." A l'heure de l'habitat écologique et du Grenelle de l'Environnement, Ossabois est leader sur ce marché. Avec la reprise, en mars, d'une ancienne usine Seb dans les Vosges, les objectifs de croissance sont ambitieux : doubler le chiffre d'affaires actuel (50 millions d'euros) en 5 ans.

Ses galères

"J'ai connu 20 ans de galère, avoue Pascal Chazal. Cela ne fait que 4 ou 5 ans que la maison en bois devient à la mode." La période la plus difficile se situe au début des années 1990, où l'entreprise échappe de justesse à la liquidation. Un investisseur entre alors dans le capital et devient l'associé du fondateur. En 2007, par l'intermédiaire d'un LBO, Pascal Chazal est redevenu le seul propriétaire d'Ossabois.

Ses conseils

"Les compétences que je n'ai pas, je vais les chercher." Pour faire tourner l'entreprise, Pascal Chazal n'hésite pas -maintenant qu'il en a les moyens- à faire appel à des consultants ou à recruter des personnes beaucoup plus qualifiées que lui. Son associé et lui se complétaient d'ailleurs parfaitement. Au premier, l'administratif et le financier, au second la technique et le commercial.


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