Le bac B en poche, il quitte le cursus scolaire pour devenir entrepreneur.
Après avoir monté plusieurs sociétés, il vend aujourd'hui ses chaussures dans
ses 8 boutiques et sur Internet. Et il se dit "comblé."
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Photo © Bexley
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"Si j'avais fait
des études, l'entreprise n'aurait jamais
vu le jour"
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Son parcours
"J'ai toujours voulu monter mon entreprise." Cette résolution, Eric Botton
l'a scrupuleusement respectée. C'est volontairement qu'il n'a pas poursuivi
sa scolarité. "Si j'avais fait des études, je serais rentré dans un schéma
que je refusais : voiture, enfant, appartement
Et au final, l'entreprise n'aurait
jamais vu le jour." A 20 ans, il ne connait que la moto. Il monte sa première
affaire de vente d'accessoires pour deux-roues qu'il revendra peu après. Ne
sachant pas vers quel secteur se tourner, il deviendra vendeur de biens. Grâce
à l'immobilier, il se lancera dans la chaussure. "J'avais acheté un joli magasin
début du siècle, se souvient-il aujourd'hui, que je ne voulais pas vendre." Qu'y
faire ? Il aurait pu vendre des pulls en cachemire, ça sera finalement des
chaussures anglaises, dont il ignore tout. Au départ très dépendant des contraintes,
le patron de Bexley jouit aujourd'hui d'une totale liberté dans la conception
des modèles. Uns situation rêvée : "j'ai fait ce dont j'avais envie."
Ses galères
A la fin des années 1980, lorsqu'il vendait des accessoires pour motos et dans
les années de l'après guerre du Golfe, il a connu des moments difficiles, des
années aux résultats négatifs, des mois sans salaire. "Si on n'est pas sûr
de ce que l'on fait, ça doit être encore plus dur."
Ses conseils
Encore aujourd'hui, Eric Botton se félicite d'avoir arrêté ses études. "Je ne vois vraiment pas ce que les études auraient pu m'apporter de plus. Elles n'apportent pas de valeur ajoutée opérationnelle pour montrer son affaire." Et d'ajouter, avec un brin d'ironie : "un diplômé chez nous a besoin de deux ans pour être parfaitement formé."